
retrouver du pouvoir d'achat en faisant des économies sur les frais bancaires ( crédits: © momius - stock.adobe.com)
Selon les calculs de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, ce sont 3,2 milliards d'euros qui pourraient être rendus aux Français grâce à des mesures d'encadrement des frais bancaires.
Par MoneyVox,
Avec le retour de l'inflation et la hausse du prix des carburants, la question du pouvoir d'achat a fait son grand retour dans le débat public. A la mi-février, l'UFC-Que Choisir a publié une étude à ce sujet, et dévoile des chiffres chocs : avec 3 mesures sur les frais bancaires, il serait possible de faire gagner 3,2 milliards d'euros aux Français. Quelles sont les propositions de l'association de consommateurs ?
1. Supprimer ou limiter les commissions d'intervention
Tous les clients qui ont déjà été en débit sur leur compte courant le savent : les frais facturés lors d'un incident de paiement sont particulièrement coûteux. En tête de liste arrivent les commissions d'intervention . Une suppression pure et définitive de cette ligne tarifaire permettrait de rendre 1,6 milliard d'euros de pouvoir d'achat aux Français concernés, qui sont pour la plupart des ménages modestes et dont le budget est serré.
Les commissions d'intervention sont facturées aux consommateurs lorsqu‘ils dépassent leur autorisation de découvert. Ces frais sont censés rémunérer l'analyse de la solvabilité du client. Malheureusement, ils sont en réalité appliqués de manière automatisée par les banques, déplore l'association. A ses yeux, ces facturations permettent aux banques d'engranger des marges très élevées (86%). Plus globalement, les frais liés aux incidents de paiement sont une manne financière. Ils représenteraient environ 6,7 milliards d'euros de recettes pour les banques. Pourtant, selon l'UFC-Que Choisir, "Ces encaissements massifs sont totalement déconnectés des frais réellement occasionnés".
Lire aussi : Cette solution méconnue pour limiter les frais de découvert
2. Arrêter de facturer en double les frais de rejet de prélèvement
Il existe une autre catégorie de frais problématique pour l'association de consommateurs : les frais de rejet de prélèvement. Lorsque le solde d'un compte courant est insuffisant pour payer un créancier, la banque refuse l'opération pour "manque de provision", entraînant alors des frais. Quelques jours plus tard, ce même prélèvement peut se présenter à nouveau, et être une nouvelle fois rejeté… générant de nouveaux frais de rejet de prélèvement. Pour une seule et même opération, il est ainsi possible d'être débité plusieurs fois de frais bancaires. L'UFC-Que Choisir demande que cette surfacturation soit arrêtée, ce qui permettrait de redistribuer 400 millions d'euros de pouvoir d'achat aux ménages concernés.
3. Changer de banque sans changer de numéro de compte
Aujourd'hui, les particuliers peuvent, en théorie, changer de banque plus facilement, en donnant mandat à leur nouvelle banque pour transférer la plupart des opérations récurrentes (prélèvements, virements réguliers…). Mais la situation n'est pas encore idéale : certaines opérations passent à la trappe, et les consommateurs sont obligés d'effectuer eux-mêmes des démarches souvent complexes et chronophages. Ainsi, l'UFC-Que Choisir estime que sur deux changements de banque, un seul aboutit à la clôture définitive de l'ancien compte courant.
Pour éviter cette situation, l'association de consommateurs souhaite prendre exemple sur la Suède, et rendre le numéro de compte transférable d'un établissement financier à un autre. Ceci permettrait de changer de banque beaucoup plus simplement, et donc de pouvoir économiser des frais bancaires en choisissant la meilleure offre en fonction de son profil. Une plus forte concurrence qui permettrait aux consommateurs de réaliser 1,2 milliard d'euros d'économies par an.
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