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le nouvel album de Lady Gaga: le chaos pasteurisé
information fournie par Le Figaro 07/03/2025 à 00:01

La star américaine sort la grosse artillerie avec son premier album de chansons originales depuis 2020. Une vive déception.

Les fans de Lady Gaga attendaient cet album avec impatience. Pensez-vous ! Leur idole n’avait pas proposé de chansons nouvelles depuis l’année du confinement. Cinq années terrestres, soit une éternité en matière de pop. Dans l’intervalle, la star s’est distinguée au cinéma. Après A Star is Born en 2018, on a pu la voir à l’affiche de la superproduction internationale House of Gucci comme au générique de Joker Folie à deux , un cuisant échec au box-office. Pire, l’album qu’elle a tiré de cette expérience, Harlequin , avait notoirement déçu ses admirateurs.

Aujourd’hui, Gaga entend retrouver son titre de reine de la pop avec ce nouvel album qui marque, selon elle, le retour au son de ses débuts. Une forme de rétropédalage qui déçoit ceux qui pensaient que la musicienne allait poursuivre dans une direction plus intimiste et acoustique. Ce sera donc la grosse artillerie, loin de ses duos avec Tony Bennett ou l’incursion country folk de A Star is Born . Là encore, l’argument massue est celui des chiffres de streaming des premiers extraits de l’album, qui ont des scores phénoménaux, ce qui assure à ce disque d’atteindre un auditoire extrêmement large.

Si Madonna elle-même a trouvé des similitudes entre son travail et celui de sa cadette, cette dernière n’a pas encore trouvé son Mirwais , le génie capable de lui fournir des morceaux aussi intéressants qu’implacables. Lady Gaga a reconduit une équipe familière, soit Michael Polansky, Andrew Watt et
Cirkut. Ceux-ci n’y sont pas allés de mainmorte, utilisant toutes les ficelles disponibles.

On cherche en vain une idée de production un peu nouvelle, ou de la subtilité dans ce disque martial et épuisant. Les amateurs, visiblement très conservateurs, y trouveront certainement matière à réjouissance, mais tout ceci sonne effroyablement daté. Lady Gaga s’est souvenue de Michael Jackson, mais c’est malheureusement davantage à Bad qu’à Off the Wal l que ressemble son nouveau disque, par ailleurs bien trop long : 14 titres. Certes, ce n’est pas autant que The Weeknd , mais elle a avec ce dernier le point commun d’avoir travaillé avec des Français. Quand le Canadien s’offre les services de Justice, la diva italo-américaine collabore avec Gesaffelstein sur pas moins de trois morceaux de son nouvel album. Peut-être aurait-il mieux valu qu’elle lui confie d’ailleurs la production de tout l’album ? On sait maintenant que Lady Gaga a une âme mais elle semble l’avoir vendue au diable dans le seul but de vendre des disques. C’est bien triste.

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