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Immobilier francilien : les prix progressent aussi au-delà du périphérique
information fournie par Boursorama 13/09/2019 à 09:15

(Crédits photo : Pixabay - Gerd Altmann )

(Crédits photo : Pixabay - Gerd Altmann )

Pour la première fois, le nombre de ventes d'appartements en Grande Couronne a été plus élevé que dans la capitale, pénalisée par des prix au m2 qui n'en finissent pas de grimper et un parc immobilier restreint. Cette hausse se propage également au-delà du périphérique. Et le phénomène ne semble pas prêt de diminuer avec des taux de crédit au plancher.

La rentrée immobilière a été l'occasion du franchissement de plusieurs records : tout d'abord le marché ne connait pas de pause et poursuit sur sa lancée avec plus d' un million de transactions enregistrées par les Notaires du Grand Paris durant l'année 2019. L'autre record, mais en sens inverse, est matérialisé par le niveau des taux de crédits qui n'a jamais été aussi bas (1,17 % de taux moyen depuis le mois d'aout). Enfin, l'augmentation des prix dans la capitale, à près de 10.000 euros du m2 en moyenne, fait qu'il n'a jamais été aussi cher d'investir dans la pierre à Paris. «Devenir propriétaire en Ile-de-France exige un effort financier considérable pour la majeure partie des acquéreurs », précise la note de conjoncture des Notaires du Grand Paris. D'autant plus que la montée des prix a une tendance à se propager de manière concentrique du centre vers la périphérie. Une tendance que l'on retrouve dans bon nombre d'agglomérations en tension immobilière, c'est-à-dire où les acheteurs sont plus nombreux que les vendeurs.

Plus d'appartements vendus en Grande Couronne qu'à Paris

Si à Paris intra-muros les ventes n'ont progressé que de 3 % durant le 2e trimestre 2019, c'est principalement en raison de la diminution du parc immobilier et «d'un nombre d'acquéreurs toujours nettement supérieur à celui des vendeurs » selon le site MeilleursAgents. Le fait que la capitale perde tous les ans des habitants du fait d'une moindre croissance démographique , n'y change rien. Il est devenu de plus en plus difficile d'acheter dans Paris. A l'autre bout du spectre, c'est le marché des appartements en Grande Couronne qui s'avère être le plus dynamique avec une progression des ventes de près de 15% par rapport à l'an dernier. «C'est la première fois que le volume des ventes des appartements anciens en grande couronne est supérieur sur l'année au volume des ventes d'appartements anciens dans Paris», a précisé Marc Friedrich, Notaire à Levallois-Perret, lors de la conférence de rentrée des Notaires du Grand Paris. Ce sont donc 37.050 appartements qui ont été vendus en Grande Couronne entre juillet 2018 et juin 2019 contre 36.050 à Paris. En Petite Couronne, les ventes ont augmenté de 8% par rapport à l'an dernier.

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Paris à plus de 10.000 euros du m2

Le prix moyen au m2 des appartements parisiens qui était de 9.890 euros du m2 durant le 2e trimestre 2019 a passé le cap des 10.000 euros durant l'été. En petite Couronne, il n'y a que Neuilly -sur-Seine qui a déjà franchi ce seuil durant l'année «du fait d'un marché plus étroit et plus homogène» , précise Marc Friedrich. Enfin Levallois-Perret connait également une progression de ses prix et approche les 9.000 euros du m2.

Pour Paris, le prix des appartements a bondi de 25 % en quatre ans, passant de 7.890 euros du m2 en 2015 à 10.000 euros depuis août 2019. «Désormais, seuls les XIXe, XXe et XIIIe arrondissements affichent des prix inférieurs à 9.000 euros du m2. Près de onze arrondissements sur vingt dépassent les 10.000 euros du m2, huit sont à plus de 11.000 euros le m2 et cinq au-dessus de 12.000 euros le m2», analyse la note de conjoncture des Notaires. Le quartier de La Chapelle dans le XVIIIe arrondissement est le moins cher de la capitale (7.470 euros) et le quartier Odéon le plus coûteux (17.040 euros). Le record a été tenu par la vente d'un duplex dans le VIIe arrondissement, du côté de Saint-Thomas d'Aquin, à plus de 35.000 euros du m2 .

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Une progression des prix plus modérée en Grande Couronne

En Petite Couronne, les hausses de prix se poursuivent à un rythme annuel d'environ 4 à 5% pour les appartements et avoisinent 3% pour les maisons. D'ailleurs sur ce marché, près de 57.630 ventes ont été réalisées au cours de l'année, soit une progression de près de 4% par rapport à l'an dernier et avec une hausse de prix plus modérée que pour les appartements puisqu'elle n'est que de 3,3% en Petite Couronne et 1,2% en Grande Couronne. Globalement sur ce secteur, les variations de prix restent contenues et «inférieures aux pics de l'année 2011». Compte tenu du fait qu'il ne faut débourser que 3.000 euros du m2 en Grande Couronne, contre 5.000 en Petite Couronne, les ménages ont tendance à se reporter sur ce marché encore accessible. Mais pour combien de temps ? En effet les Notaires du Grand Paris estiment que les hausses de prix ne sont pas encore terminées alors que les pics de transactions immobilières ont lieu durant le printemps.

(redaction@boursorama.fr)

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