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Tickets restaurant : ces précisions pour continuer à les utiliser à sa guise
information fournie par BoursoBank 23/11/2023 à 08:00
Temps de lecture: 3 min

(Crédits photo : Adobe Stock - Affichage des titres restaurant acceptés par les restaurants et commerçants)

(Crédits photo : Adobe Stock - Affichage des titres restaurant acceptés par les restaurants et commerçants)

Les titres restaurant sont utilisés par plus de 5 millions de Français et sont acceptés par environ 240.000 commerçants et une cinquantaine de plateformes de livraison. Le déconfinement avait déjà vu ses règles d'utilisation changer pour soutenir la reprise de l'activité des restaurants. Depuis 2022, c'est en faveur des courses alimentaires que la réglementation sur les tickets restaurant s'est prononcée.  Afin d'atténuer l'impact de l'inflation sur le pouvoir d'achat, la prolongation de leur utilisation dans les supermarchés a été actée pour début 2024. On fait le point.

Rappel de l'utilisation possible du titre-restaurant et des termes de la proposition de loi

Historiquement, les tickets restaurant, comme leur nom l'indique, avaient pour vocation de financer les repas du midi des Français qui ne disposaient pas de restaurant d'entreprise. Les professionnels susceptibles de les accepter sont de plusieurs natures :

  • Restaurants et certains commerçants assimilés (charcuteries, traiteurs, boulangeries, commerces de distribution alimentaire, etc.).
  • Détaillants en fruits et légumes (1).

Depuis août 2022, une dérogation qui étend en toute légalité leur utilisation à des aliments achetés dans la grande distribution devait prendre fin au 31 décembre 2023. Face à une levée de boucliers, une prolongation du mécanisme actuel jusqu'à fin 2024 a été examinée et adoptée jeudi 23 novembre 2023 à l'Assemblée nationale.

Ce qui ne change pas : le plafond journalier restera fixé à 25 euros et le titre restaurant sera toujours utilisable le week-end.

Quelles courses alimentaires peuvent être payées aujourd'hui par ticket restaurant ?

Différentes catégories d'aliments peuvent faire l'objet d'un paiement en titre-restaurant chez le commerçant, sous réserve que celui-ci accepte ce mode de paiement. Il s'agit de :

  • Plats cuisinés ou salades préparées.
  • Sandwichs.
  • Fruits et légumes, produits laitiers, etc.
  • Et depuis 2022 : produits alimentaires même s'ils ne sont pas immédiatement consommables en l'état (farine, viande, poisson, œufs, pâtes, riz) (1).

A noter : certaines chaînes de la grande distribution, comme le hard-discounter Lidl, refusent le paiement des courses par tickets restaurant. En effet, la gestion de ce moyen de paiement génère des frais supplémentaires contraires à la politique de prix serrés de la société et qu'elle ne souhaite pas répercuter sur les produits, pour des questions de compétitivité dans les rayons de ses supermarchés.

Tickets restaurant : un manque à gagner pour les restaurateurs

Selon une étude du Crédoc menée en 2020, les salariés interrogés sur les avantages du ticket restaurant quant à la qualité de leur pause déjeuner déclarent :

  • Dans 79% des cas, que le ticket restaurant contribue à diminuer le stress et à recharger les batteries.
  • Pour 77% des répondants, faire une réelle pause équilibrée.
  • Pour 56% d'entre eux, déjeuner avec des collègues, entretenant ainsi des relations harmonieuses et détendues au travail (2).

Si la pérennisation de l'usage actuel très ouvert du ticket restaurant se confirmait (au-delà de 2024), la grogne des restaurateurs s'amplifierait du fait du «manque à gagner estimé à 200 millions en 2023», selon Thierry Marx, chef étoilé et président du syndicat patronal de l'hôtellerie restauration (l'Umih).

En effet, l'achat de produits non transformés permis avec le ticket restaurant vient directement rivaliser avec les restaurants car l'arbitrage économique est vite fait. Le plus difficile pour la profession est de devoir subir, elle aussi, une inflation sur les matières premières, au même titre que les ménages français, mais sans garantie de répartir ses charges sur une clientèle toujours stable et fidèle.

Afin que le projet de loi soit adopté au 1er janvier 2024, le Parlement a dû agir vite. Le renommage du «ticket restaurant» en «ticket caddie» ou «ticket courses», plus réaliste par rapport au contexte économique, permettrait peut-être aux professionnels de la restauration de mieux accepter cette tendance.

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(1) https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F21059
(2) https://www.edenred.fr/magazine/notre-actualite/ticket-restaurant/etude-credoc-2020-alimentation-et-qualite-de-vie-au-travail-des-beneficiaires-de-titres-restaurant

Ségolène  Marquier
Ségolène  Marquier

Ségolène Marquier

Boursorama

rédactrice web

https://www.boursobank.com