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Qu’est-ce que Draisy, le nouveau train de la SNCF?
information fournie par Le Particulier pour Conso 21/12/2024 à 08:30
Temps de lecture: 3 min

La SNCF envisage des solutions de mobilité alternatives pour desservir tous les Français et exploiter ses anciennes gares. ( crédit photo : SNCF )

La SNCF envisage des solutions de mobilité alternatives pour desservir tous les Français et exploiter ses anciennes gares. ( crédit photo : SNCF )

La SNCF travaille à des alternatives au TER pour redonner vie aux petites lignes sur le territoire français. Si Draisy semble très prometteur, d’autres solutions de mobilité sont elles aussi à l’étude. Tour d’horizon.

Draisy, une navette 100% électrique

C’est la parade trouvée par la SNCF pour redonner vie aux petites lignes du réseau ferré français: Draisy. Ce train léger, de 20 tonnes environ, fonctionne grâce à des batteries électriques. Le train de 14 mètres de long peut aller jusqu’à 100 km/h et transporter 80 passagers au maximum, dont 30 assis. Draisy se recharge en quelques minutes à peine sur le quai, grâce à un équipement installé au niveau des gares. Ce système permet à ce train nouvelle génération de circuler sans difficulté et de renforcer l’offre de TER classique. Fabriqué par l’entreprise Lohr, Draisy promet de diviser par deux les coûts d’exploitation et de maintenance par rapport à ceux d’un train régional classique. Cette solution de mobilité sera proposée à la vente aux alentours d’ 1 million d’euros aux collectivités locales. L’entreprise à l’origine de ce train, Lhor, n’est pas inconnue du monde de la mobilité. Elle est déjà à l’origine de Cristal, une navette électrique intelligente et modulaire qui circule depuis 2021 à Orange, Avignon ou encore Ajaccio. Chaque navette Cristal peut transporter jusqu’à 14 personnes. Si d’autres voyageurs se manifestent, une nouvelle navette arrive pour s’accrocher à la première et ainsi étendre les capacités d’embarquement.

Redonner vie à 9.000 km de voies ferrées

Le projet Draisy s’inscrit dans le cadre de France 2030. L’objectif est d’offrir une alternative économique et écologique aux lignes de TER classiques. En effet, en France, les petites lignes représentent un tiers du réseau ferré français, soit 9.000 km de voies peu électrifiées, dont 5.700 ne sont plus exploitées. Selon la SNCF, le rail assure aujourd’hui 10% des déplacements des Français. Grâce à ces nouvelles solutions de mobilité, elle espère passer à 20% de voyageurs dans les dix ans. Une première expérimentation va débuter en Moselle, pour tester le matériel roulant en 2027, sur la ligne Sarralbe-Kalhausen. Si tout va bien, les premiers véhicules Draisy seront commercialisés en 2028.

Flexy: l’autre solution de la SNCF

Outre Draisy, la SNCF propose également un autre service capable de rouler sur les rails dédiés aux petites lignes et sur les routes grâce à l’usage de roues hybrides. Il s’agit de Flexy, une petite navette, elle aussi 100% électrique, développée en partenariat avec Michelin. Ce minibus un peu particulier peut embarquer jusqu’à 14 personnes et circuler sur une distance de 10 à 30 kilomètres à une vitesse d’au moins 70 km/h sur rail et 80 km/h sur route. Depuis 2023, la SNCF multiplie les tests en Bretagne et vient de démarrer les premiers essais sur rails, sur la ligne Autun-Étang-sur-Arroux, désaffectée depuis 2020. L’objectif est de proposer 8 à 10 allers-retours par jour. Si les résultats sont concluants, l’exploitation commerciale de Flexy pourrait commencer entre 2025 et 2026. Les projets en ce sens fourmillent à la SNCF. Moins avancée, la Ferromobile, un véhicule électrique de chez Peugeot, se conduit comme une voiture classique sur la route, mais circule aussi de manière autonome sur les rails. Le projet est pris au sérieux par l’entreprise ferroviaire. Un premier financement de 10 millions d’euros a été alloué à l’entreprise Systra, chargée de le réaliser, en 2022 dans le cadre de France Relance.

Ces 3 trains de légende à prendre dans sa vie

Comptez entre 20.000 et 70.000 euros pour embarquer sur l’Orient Express. Pour le Transsibérien, les prix peuvent atteindre les 600 euros . Quant au California Zéphyr, il faut débourser au moins 1.240 euros pour voyager dans les meilleures conditions.

Certaines voies ferrées ne connaissent pas la désaffection des voyageurs et transportent depuis des siècles des amoureux du rail, dans des trains de légende. C’est le cas du mythique Orient Express lancé en 1883. Si, au moment de sa création, il relie seulement Paris à Vienne, il s’étend jusqu’à Constantinople (ex-Istanbul) à partir de 1919. Autre train mythique, le Transsibérien, créé en 1916 avec ses 9.200 km ralliant Moscou depuis la gare d’Iaroslav à Vladivostok. Aux États-Unis, terre du rail par excellence, le California Zéphyr relie Chicago à San Francisco. Il tire sa renommée du spectacle ainsi offert aux voyageurs en traversant 7 États et en passant par les Rocheuses, le Grand Lac salé, le désert du Nevada ou encore la vallée du Colorado depuis 1949. Des trains mythiques… et chers.

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