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Contrôler la météo: le nouveau rêve des grandes puissances mondiales
information fournie par Le Particulier pour Conso 23/01/2021 à 08:30
Temps de lecture: 3 min

La Chine vient de lancer un programme géant de contrôle de la météo et espère bien être en capacité d'ici 2025 de commander pluie, neige ou beau temps sur 56% de son immense territoire. crédit photo : IgorZh/Shutterstock / IgorZh

La Chine vient de lancer un programme géant de contrôle de la météo et espère bien être en capacité d'ici 2025 de commander pluie, neige ou beau temps sur 56% de son immense territoire. crédit photo : IgorZh/Shutterstock / IgorZh

La Chine accentue ses investissements dans son programme de contrôle météorologique. Cette technique expérimentée depuis les années 1960 par bon nombre de pays n’est pas sans risque pour l’environnement.

Météo: contrôler la pluie

On croirait l’information tout droit sorti d’un film de science-fiction. Il n’en est rien. Comme l’annonce l’agence de presse Chine Nouvelle reprise par CNN, l’Empire du Milieu s’apprête à accélérer le développement de son programme expérimental de modification des conditions climatiques. L’objectif du gouvernement chinois est de parvenir à faire tomber de la pluie sur commande sur une zone de près de 5,5 millions de kilomètres carrés d’ici 2025. Pour ce faire, Pékin s’appuie sur le concept d'ensemencement des nuages. Il s’agit d’injecter de petites quantités d'iodure d'argent dans les nuages comportant un taux d'humidité élevé. De cette façon, le processus de condensation des particules accélère et génère de la pluie.

La Chine n’est pas le seul pays à s’y intéresser. La France , mais aussi les Etats-Unis, l’Australie ou les Emirats Arabes Unis travaillent sur des technologies similaires et procèdent depuis des années à des expérimentations.

Contrôler la météo: un programme ancien

La méthode est loin d’être une découverte scientifique. Depuis la fin des années 1950, la plupart des grands pays, dont la Chine, travaillent à l’élaboration de programmes de contrôle du climat reposant sur un procédé similaire. Le Bureau des modifications météorologiques de Pékin existe depuis les années 1960 et le pays s’est beaucoup vanté, à la suite des Jeux Olympiques de 2008, d’avoir recouru à cette technique pour obtenir un ciel dégagé durant les épreuves sportives en extérieur. L’année dernière selon l’agence de presse Chine Nouvelle la manipulation météorologique avait permis de réduire de 70% les dommages provoqués par la grêle sur les cultures du Xinjiang, à l’ouest du pays.

Cet outil a un coût. Si entre 2012 et 2017, le programme aurait permis de faire tomber 233,5 milliards de mètres cubes de pluie supplémentaires, il aurait dans le même temps coûté près de 1,34 milliard de dollars à la Chine.

Contrôle de météo: quels risques pour le climat?

Ces interventions à répétition ne sont pas sans conséquences sur le climat pour les pays du monde entier. Pour certains experts ces expériences pourraient venir modifier les débits des fleuves Salween ou Brahmapoutre. L’Inde s’inquiète pour son agriculture, fortement dépendante des moussons.

Sans compter les autres techniques, issues de la géo-ingénierie, que pourrait mettre en place l’Etat chinois en vue de maîtriser davantage les éléments comme l’injection d’aérosols dans la stratosphère. Selon certains scientifiques, cette innovation est capable d’offrir au pays la maîtrisant le contrôle des rayonnements solaires et donc, in fine, de se protéger du réchauffement climatique.

Contrôle du climat, une fake news en passe de devenir réalité

Longtemps les complotistes de tous bords ont eu les yeux rivés sur les Etats-Unis et notamment le programme HAARP (High Frequency Active Auroral Research Program) en matière de changement climatique piloté par l’homme. Ce programme scientifique militaire de recherches sur l’ionosphère est financé par l’US Air Force et l’US Navy. Les activités scientifiques sont gérées par l’Université d’Alaska. On découvre ainsi 180 antennes plantées pour étudier les perturbations de la haute atmosphère par les orages magnétiques. Cela affecte les communications radio mondiales. Pour les complotistes, ces dernières servent aux Américains à influer sur le cours des éléments voire le comportement humain. L’ex-président du Venezuela, Hugo Chavez, avait même déclaré que le tremblement de terre à Haïti avait été créé par le projet HAARP. Ces rumeurs ont été démenties par le gouvernement américain qui depuis ouvre au public les portes de sa station.