Les fameux œufs de Pâques seront plus chers cette année. (illustration) (Pixabay / skoddeheimen)
Pâques approche et cette édition 2024 pourrait faire mal aux portefeuilles des Français. Le cours mondial du cacao a en effet bondi en un an. L'augmentation est « de 162 % par rapport à la dernière fête de Pâques » , indique la plateforme de trading et d’investissement eToro . Les prix mondiaux du cacao sont presque trois fois plus élevés qu’en 2022 (201 % d'augmentation). Une hausse des coûts que les industriels vont répercuter sur les prix de leurs œufs et poules en chocolat.
Pourquoi une telle augmentation du cours du cacao ? Essentiellement en raison de mauvaises conditions météorologiques. Dans les principaux pays producteurs, comme au Ghana ou en Côte d'Ivoire, le phénomène climatique El Niño a été à l'origine d'un temps plus sec. Le swollen shoot, une maladie qui touche le cacaoyer, a aussi plombé les récoltes, précise Capital . Alors que la demande ne faiblit pas, le prix de la tonne a donc atteint 6 200 euros début 2024.
Des hausses déjà visibles en 2023
Avant Halloween, le prix des friandises chocolatées avait déjà augmenté de 12 %, souligne l'étude de eToro. La marque Lindt a annoncé début mars une hausse de ses prix de 5 % en 2024, qui s'ajoute à une précédente hausse de 10 % en 2023. Interrogé par Capital , le groupe Ferrero (Kinder, Rocher) a indiqué qu'il avait essayé d'anticiper « pour éviter les hausses de prix » sans donner de chiffres pour cette année.
« Les prix du cacao ont explosé au cours des deux dernières années et, au début de cette année, nous avons assisté à un bond de plus de 10 % en une seule semaine (…) cela se traduira par des prix nettement plus élevés dans les magasins et les supermarchés » , résume Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse des marchés chez eToro. Gilles Rouvière, secrétaire général du Syndicat du chocolat, s'est montré moins alarmiste sur RMC . « Pour une poule achetée en grande surface, la hausse sera d'en moyenne 10 centimes » , estime-t-il. Les œufs devraient de leur côté augmenter de 10 à 20 % sur un an.
