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Zara, H&M, Pretty Little Things : comment se détacher de la fast-fashion ?
information fournie par Boursorama28/04/2021 à 11:11
Temps de lecture: 5 min

Quelques conseils pour se détacher efficacement de la fast-fashion !

Quelques conseils pour se détacher efficacement de la fast-fashion !

Ces 10 dernières années, le marché de la mode a beaucoup changé. Désormais, on fabrique plus pour vendre plus et ce à moindre coût. Le textile tient la 2ème place peu enviable de l'industrie la plus polluante dans le monde et chaque année 140 milliards de vêtements sont produits... Avec la montée en puissance des nouvelles marques de prêt-à-porter à très bas prix telles que Pretty Little Things, Shein ou encore Boohoo et compagnie il devient difficile pour les consommateurs de résister. Codes promo à gogo, réduction de -70% ou encore nouvelle collection tous les mois : tout est parfaitement huilé pour pousser à l'achat des vêtements vites portés… et vite oubliés au fond d'un placard. Mais heureusement, devenir accro à la fast fashion n'est pas une fatalité. Voici alors quelques conseils pour se tourner vers un mode de consommation plus responsable qui fera du bien à la planète… et à votre porte-monnaie.

Se tourner vers des vêtements de seconde main

Pour tenter de changer ses habitudes de consommation il faut les bons outils ! Et pour ce faire, il y a Vinted, Emmaüs, Vestiaire Collectif ou encore United Wardrob. Des plateformes gratuites sur lesquelles le consommateur peut acheter, échanger ou vendre des vêtements et accessoires de seconde main . Et Vinted n'a plus à faire ses preuves. On n'y compte pas moins de 37 millions d'utilisateurs à travers le monde et 400.000 articles y sont ajoutés chaque jour. L'ajout de ces articles est gratuit et l'envoi sans frais, l'état des vêtements va de « satisfaisant » à « neuf avec étiquette ». Les prix sont parfois dérisoires et le paiement sécurisé (avis aux adèptes : attention aux déclarations de vos ventes auprès du fisc). On y trouve des centaines de marques, de Zara à Yves Saint Laurent. Preuve de la réussite du concept ? Vinted peut désormais s'enorgueillir du statut de licorne après une levée de fonds de 128 millions de dollar en 2019. Un marché lucratif qui attire chaque jour de nouveaux adeptes.

Définir ses envies et son budget shopping

Exposé en permanence au marketing malin des grandes marques de prêt à porter il devient difficile de savoir de quoi l'on a vraiment besoin : les prix attractifs nous donnent indéniablement l'envie d'acheter. Pour rester raisonnable, il est important de définir ses envies et ne pas errer sur les sites et applications de vêtements. Lorsque vous jugez nécessaire d'acheter un vêtement il doit correspondre à un « besoin » et non à une « envie futile ». Ai-je besoin de ce vêtement ? Le prix justifie-t-il l'achat ? Vais-je réellement le porter ? En France, 70% de nos vêtements ne sont pas portés et l'équivalent d'une benne de vêtements est jetée chaque seconde dans le monde. Des chiffres colossaux, qui illustrent de façon flagrante l'un des fléaux de la fast-fashion en ligne : les vêtements achetés ne peuvent être essayés avant l'achat. De ce fait, lorsque le vêtement ne plaît pas et qu'il est renvoyé (s'il l'est !) il perd de sa valeur et se retrouve rapidement empilé avec les autres non désirés. Un gaspillage qui pourrait être évité en se posant les bonnes questions. Consacrez-vous également un budget shopping mensuel ou encore trimestriel pour vous aider à canaliser vos envies et à n'acheter que l'essentiel.

Privilégier les petits créateurs et entrepreneurs

Pour échapper au rythme effréné de la fast-fashion vous pouvez également choisir d'acheter ailleurs. Il suffit de sillonner votre ville pour découvrir de nombreux créateurs et boutiques qui n'attendent que vous. Selon une étude des Echos, ces magasins indépendants représentent la majorité des points de vente, soit 60% d'entre eux. L'occasion de miser dans une production française ou européenne, avec des modes de fabrication souvent bien plus éthiques. Les prix ne sont certes pas les mêmes mais la qualité non plus et la démarche bien plus responsable.

S'éloigner d'Instagram et de sa boutique en ligne

Les réseaux sociaux sont désormais un réel portail de vente et les marques et influenceurs l'ont bien assimilé. En 2018, Instagram avait lancé sa fonctionnalité « shopping » permettant aux entreprises de 8 pays différents (dont la France) de vendre leurs produits directement via leurs publications en ayant la possibilité d'y insérer le prix ainsi qu'un lien direct vers leurs sites e-commerce. A la fin de l'année 2020, le réseau social en a fait une véritable rubrique à part entière et est devenu une boutique en ligne. Lorsque l'on ouvre l'application, le menu compte désormais 5 rubriques. L'algorithme quant à lui connaît précisément vos gouts et vos marques favorites en vous proposant des articles parfaitement adaptés. Une facilité d'achat pour les entreprises contre une tentation permanente pour les utilisateurs. Lorsque l'on sait qu'Instagram ne compte pas moins de 1,22 milliards d'utilisateurs actifs, on se doute que les ventes se portent bien !

S'informer, et bien !

Lorsque l'on achète un vêtement on a plutôt tendance à regarder son prix. Pourtant de multiples informations gisent sur les étiquettes de nos articles. Encore qu'en France, la DGCCRF (La Direction générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des fraudes) a jugé qu'il n'était pas obligatoire d'indiquer l'origine du vêtement. Bizarre… Fort heureusement, un nombre sans cesse croissant de consommateurs tient désormais à en savoir plus sur les origines et les méthodes de fabrication de leurs vêtements. Cette prise de conscience est facilitée par des documentaires coup de poing sur le sujet. Dernier exemple en date, celui de la chaine de production franco-allemande avec Arte qui a récemment produit un documentaire disponible depuis le 10 mars 2021 sur YouTube intitulé : « Les dessous de la mode à petit prix » L'émission, d'une durée de 1h30 ne cumule déjà pas moins de 1,6 million de vues. Au programme, des vêtements produits au Royaume-Uni et confectionnés par des petites mains ouvrières payées 3€ de l'heure dans des conditions de travail déplorables. Lorsque l'équipe de production d'Arte questionne Umar Kamani le fondateur de Pretty Little Things (et fils du fondateur du groupe Boohoo) sur ses techniques pour fabriquer une robe à 15€, il ne daigne pas répondre... De quoi calmer les ardeurs de shopping…

Propager ses idées auprès de son entourage

Parce qu'un changement ne s'opère pas seul et pour que la graine de changement qui germe en vous se développe, rien de tel que d'en parler autour de vous. Faites circuler vos informations et vos méthodes pour devenir plus responsable et pour dépenser moins. Le changement nécessite souvent des adeptes et vos idéaux sont susceptibles de toucher votre entourage à vous suivre dans vos nouveaux modes de consommation !