TOULON, 5 septembre (Reuters) - Le directeur général de
Safran SAF.PA a déclaré mardi ne pas craindre de pressions
supplémentaires sur les prix à la suite de la fusion entre
United Technologies Corp (UTC) UTX.N et Rockwell Collins
COL.N , y voyant même la confirmation de l'intérêt du mariage
entre son groupe et Zodiac Aerospace ZODC.PA .
L'équipementier américain United Technologies a annoncé
lundi un projet de rachat du spécialiste des intérieurs d'avions
et de l'avionique (électronique à bord) Rockwell Collins pour 30
milliards de dollars, créant un nouveau géant mondial.
"Quand vous avez ce type de fusion dans le domaine de
l'aéronautique entre deux très grands acteurs, cela amène
automatiquement une consolidation", a dit Philippe Petitcolin,
directeur général de Safran, à des journalistes en marge de
l'Université de la Défense à Toulon.
"Est-ce que ça va changer quelque chose de façon
fondamentale pour une société comme la nôtre ? Je ne pense pas",
a-t-il ajouté.
Il a expliqué en particulier ne pas craindre de pressions
supplémentaires sur les prix.
"Ce n'est pas parce que vous êtes plus gros que vous aurez
plus de poids dans les compétitions", a-t-il observé.
Interrogé sur son intérêt éventuel pour des activités que le
nouvel ensemble pourrait devoir céder dans le cadre de son
rapprochement, il a répondu :
"On va voir, on va regarder, mais c'est beaucoup trop tôt
pour pouvoir avancer dans ce domaine".
Philippe Petitcolin estime surtout dans cette opération
démontre la pertinence du rachat en cours par Safran de Zodiac,
lui-même spécialisé dans les intérieurs d'avions.
"Que UTC achète Rockwell qui vient lui-même de racheter B/E
Aerospace prouve qu'ils sont intéressés par ces activités
intérieurs, donc notre mouvement à nous n'est pas stupide et
n'est pas dépourvu de création de valeur à terme pour
l'entreprise", a-t-il fait valoir.
Safran, qui a abaissé fin mai son offre amicale sur Zodiac à
la suite de nouveaux avertissements de celui-ci, compte lancer
son OPA simplifiée d'ici la fin de l'année.
Philippe Petitcolin a également confirmé l'objectif de
produire cette année 450 à 500 moteurs LEAP, le successeur du
CFM56 destiné notamment aux versions améliorées des monocouloirs
(A320neo d'Airbus AIR.PA et 737 MAX de Boeing BA.N ) et
construit par Safran au sein de CFM, coentreprise avec General
Electric GE.N .
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United Tech rachète Rockwell pour 30 milliards de dollars
LEAD 1-Safran-Marge tassée et problème de qualité mineur sur le
LEAP
Safran-Problème de qualité mineur sur le moteur LEAP de CFM
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(Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)