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Un suspect du génocide des Tutsis au Rwanda arrêté en Afrique du Sud
information fournie par Reuters25/05/2023 à 15:12

AMSTERDAM, 25 mai (Reuters) - Un ancien policier rwandais accusé d'avoir ordonné le massacre de quelque 2.000 Tutsis qui s'étaient réfugiés dans une église pendant le génocide de 1994 a été arrêté en Afrique du Sud, a annoncé le Mécanisme pour les Tribunaux pénaux internationaux, jeudi.

Fulgence Kayishema était en fuite depuis son inculpation en 2001 par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), dont le Mécanisme basé à La Haye (Pays-Bas) et Arusha (Tanzanie) a repris les dossiers après la fermeture du TPIR.

L'ancien policier est poursuivi pour incitation au génocide en raison de son rôle présumé dans la destruction de l'église de Nyange, dans la province de Kibuye, dans l'ouest du Rwanda, et le massacre de 2.000 Tutsis qui s'y étaient réfugiés pour échapper aux extrémistes hutus, ensevelis vivants avec un bulldozer.

L'arrestation de Fulgence Kayishema, un des quatre derniers fugitifs rwandais recherchés par la justice internationale, "garantit qu'il sera traduit devant la justice pour les crimes dont il est accusé", s'est félicité le procureur du Mécanisme, Serge Brammertz, dans un communiqué.

L'ancien policier devrait être transféré au Rwanda où se tiendra son procès. "Enfin!", s'est exclamée sur Twitter la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo.

Quelque 800.000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés pendant les trois mois du génocide au Rwanda, entre avril et juillet 1994, avant que les rebelles tutsis du Front patriotique rwandais (FPR) de l'actuel président Paul Kagamé ne s'emparent du pouvoir à Kigali.

En mai 2020, un autre fugitif, Félicien Kabuga, présenté comme le "grand argentier" du génocide, avait été arrêté en région parisienne après 25 années de cavale. Il a été transféré à La Haye mais son procès qui s'était ouvert en septembre 2022 n'a pas pu aller à son terme en raison de son âge et de son état de santé.

Après l'arrestation de Fulgence Kayishema, seuls trois suspects sont officiellement recherchés par le Mécanisme. Les autorités de Kigali pensent cependant qu'un certain nombre d'autres responsables des massacres sont encore en liberté et n'ont pas renoncé à obtenir leur arrestation, a déclaré Yolande Makolo à Reuters.

(Reportage de Bart H. Meijer à Amsterdam, avec Philbert Girinema à Kigali et George Obulutsa à Nairobi, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

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