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UE et Russie campent sur leurs positions sur l'Ukraine avant le sommet du G20
information fournie par Reuters 01/03/2023 à 21:30

Un homme passe devant une maquette du logo du G20 devant le ministère des finances à New Delhi

Un homme passe devant une maquette du logo du G20 devant le ministère des finances à New Delhi

par Rupam Jain et Neha Arora

NEW DELHI (Reuters) - La guerre en Ukraine, entrée dans sa deuxième année, était mercredi au coeur des discussions en amont du sommet du G20 en Inde, le chef de la diplomatie européenne estimant que le succès du rendez-vous dépendrait d'éventuelles mesures pour aider à mettre fin à la crise, dont la Russie rejette la responsabilité.

Illustration des tensions entre Moscou et l'Occident, la Russie a indiqué vouloir profiter du sommet pour mettre en exergue les responsables de la crise politique et économique que traverse le monde, tandis que l'Allemagne a déclaré qu'elle contrerait la "propagande" de Moscou lors de la réunion.

Les Etats-Unis, dont le président Joe Biden a affiché le soutien à l'Ukraine en se rendant à Kyiv la semaine dernière pour l'anniversaire du conflit, estiment qu'il est important que le G20 continue de dénoncer les agissements de la Russie.

En amont du sommet à New Delhi jeudi, les ministres des Finances des pays membres du G20 se sont réunis à Bangalore sans parvenir à un consensus sur un communiqué conjoint pour dénoncer la Russie pour son offensive en Ukraine. Ils ont finalement publié un document résumant les discussions.

"Cette guerre doit être condamnée", a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à des journalistes. "J'espère, je suis sûr que la force diplomatique de l'Inde va être utilisée pour faire comprendre à la Russie qu'il faut mettre fin à cette guerre".

D'après une source européenne, la délégation de l'Union européenne présente en Inde n'approuvera pas un communiqué du G20 qui n'inclurait pas une condamnation de la guerre en Ukraine.

Plus tôt dans la journée, la Russie a fait savoir qu'elle considérait le G20 comme un forum de prestige lors duquel des "décisions consensuelles équilibrées doivent être prises dans l'intérêt de toute l'humanité".

"Nous avons l'intention de parler avec fermeté et franchise des raisons et des instigateurs des graves problèmes actuels dans la politique et l'économie mondiales", a déclaré l'ambassade de Russie à New Delhi dans un communiqué.

"POLITIQUE DESTRUCTRICE"

"La politique destructrice des Etats-Unis et de leurs alliés ont déjà poussé le monde au bord d'un désastre, provoqué un retour en arrière dans le développement socio-économique et sérieusement aggravé la situation dans les pays pauvres", a ajouté l'ambassade russe.

Parmi les 40 pays envoyant une délégation à New Delhi, où un dîner d'accueil était prévu mercredi, figurent la Russie, les Etats-Unis et la Chine.

Le sommet intervient sur fond de tensions croissantes entre Washington et Pékin à propos de la guerre en Ukraine et de la destruction d'un présumé ballon espion chinois au-dessus du territoire américain le mois dernier. Les Etats-Unis ont dit craindre que la Chine décide de fournir des armes à la Russie.

A Berlin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, ne "permettra pas à la Russie de prendre le devant de la scène et s'opposera fermement, si nécessaire, à la propagande de la Russie, comme elle l'a fait par le passé".

La Grande-Bretagne va tenter d'oeuvrer avec l'Inde pour faire de ce sommet un succès, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, qui s'entretiendra en marge de la réunion avec son homologue chinois Qin Gang mais pas avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

"Notre position est que le comportement de la Russie a rendu inappropriées les interactions directes avec elle au niveau ministériel", a-t-il dit à Reuters.

Le département d'Etat américain a indiqué qu'Antony Blinken n'avait prévu de rencontrer ni Sergueï Lavrov ni Qin Gang, déclarant qu'il était "important que le G20 continue de dénoncer la Russie pour sa guerre d'agression".

S'exprimant devant les journalistes présents à bord de l'avion transportant le chef de la diplomatie américaine à New Delhi, un représentant du département d'Etat a dit que les achats par l'Inde de pétrole russe étaient "une source constante de discussions" entre Washington et New Delhi.

L'Inde, qui refuse de blâmer la Russie pour l'offensive en Ukraine, a fait savoir que le conflit serait un sujet important du sommet mais que des questions liées à la sécurité alimentaire et énergétique, affectées notamment par la guerre, étaient aussi au programme.

(Reportage Rupam Jain, Neha Arora, Shivangi Acharya et Krishn Kaushik, avec Simon Lewis à Tashkent et Friederike Heine à Berlin; version française Jean Terzian, édité par Matthieu Protard)

2 commentaires

  • 02 mars 08:52

    En dehors de l'OTAN, la plupart des pays en ont assez des occidentaux et de leurs guerres perpétuelles. Maintenant qu'une alternative crédible émerge la situation devient compliquée.


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