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Nuit moins violente, indignation après l'attaque du domicile d'un maire
information fournie par Reuters 02/07/2023 à 17:12

Cinquième nuit d'émeutes après la mort d'un adolescent abattu par la police en banlieue parisienne

Cinquième nuit d'émeutes après la mort d'un adolescent abattu par la police en banlieue parisienne

PARIS (Reuters) - La nuit de samedi à dimanche a été moins agitée que les précédentes sur le front des violences urbaines en France, où plus de 700 personnes ont été interpellées et des dégradations constatées, notamment en région parisienne.

L'attaque du domicile d'un maire dans la banlieue parisienne, jugée "insupportable" par la Première ministre Elisabeth Borne, a été condamnée par des responsables de tous bords politiques sur les réseaux sociaux.

Le ministère de l'Intérieur a signalé 719 interpellations - dont 375 à Paris et la petite couronne - contre 1.311 la nuit précédente et 875 celle d'avant.

Quarante-cinq policiers et gendarmes ont été blessés et 871 incendies constatés, a-t-on précisé de même source.

Après avoir reporté une visite d'Etat de trois jours en Allemagne prévue à partir de ce dimanche, Emmanuel Macron fera "un point de situation" à l'Elysée à 19h30 en présence de la Première ministre, du ministre de l’Intérieur et du garde des Sceaux, a fait savoir la présidence de la République

En Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a déclaré à la chaîne ARD qu'il regardait "avec inquiétude" la situation en France. "Je ne m'attends pas à ce que la France devienne instable, même si les images sont bien sûr très angoissantes", a-t-il déclaré.

Cinq jours après la mort à Nanterre (Hauts-de-Seine) d'un jeune homme tué par un tir de policier, des exactions ont encore été signalées en de nombreux endroits, notamment à Strasbourg et Nice.

"Nuit plus calme grâce à l'action résolue des forces de l'ordre", a tweeté tôt dimanche matin le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait déployé comme la veille environ 45.000 gendarmes et policiers dans tout le pays, avec des renforts à Marseille, Lyon et Grenoble.

"On ne peut pas parler de décrue, ça ne serait pas raisonnable. Il faut être extrêmement prudent", a déclaré Laurent Nunez, préfet de police de Paris, sur BFM TV.

La nuit prochaine, "il y aura le même dispositif, en volume d'effectifs, en stratégie, nous serons très réactifs, nous interpellerons massivement", a-t-il prévenu. "On tiendra le temps qu'il faudra".

Samedi soir à Paris, des rassemblements de jeunes souvent vêtus de noir et vissés à leur téléphone portable ont eu lieu aux abords de l'avenue des Champs-Elysées, surveillés par un important dispositif de sécurité.

ELISABETH BORNE SE REND À L'HAŸ-LES-ROSES

Des incidents ont également éclaté dans le centre-ville de Marseille (Bouches-du-Rhône), où des tentatives de pillage et des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène, ont été signalés.

Le dernier bilan des autorités de la ville faisait état dimanche de 71 personnes interpellées et sept policiers dont un, blessé à la tête, a été hospitalisé.

A Tourcoing (Nord), le Raid et des CRS sont intervenus alors qu'au moins une voiture a été incendiée malgré le couvre-feu, décrété dans de nombreuses communes.

En région parisienne, le domicile du maire (Les Républicains) de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), Vincent Jeanbrun, a été attaqué à la voiture-bélier et son épouse et ses enfants ont été pris pour cible, provoquant une vague d'indignation et de soutien dans toute la classe politique.

Elisabeth Borne était sur place à la mi-journée en compagnie de Gérald Darmanin et de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, notamment.

"Nous ne laisserons rien passer", a déclaré la cheffe du gouvernement à l'intention des élus confrontés à des violences, en particulier ces derniers jours.

Intervenant devant la presse, le procureur de Créteil a décidé de retenir "la qualification de tentative d'assassinat" après l'attaque du domicile et de la famille de l'élu.

Cet épisode montre qu'"un cap a été franchi", a estimé Laurent Nunez, alors que jusqu'ici les attaques visaient essentiellement des symboles républicains comme les mairies et les commissariats, ou des commerces.

Les violences urbaines ont commencé après la mort d'un jeune homme de 17 ans, Nahel, tué par balle mardi lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine). Des centaines de personnes ont assisté à ses obsèques samedi à la mosquée de Nanterre. Nahel a été inhumé au cimetière du Mont Valérien.

(Reportage Elizabeth Pineau avec Pascal Rossignol dans le Nord et Marc Leras à Marseille, édité par Gilles Guillaume)

15 commentaires

  • 03 juillet 11:39

    YTRAM l'armée dans l'affaire et nous aurons une guerre civile avec formation de milices dans les deux camps ...


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