JO 2024: Des unités anti-drones pour sécuriser le ciel parisien

information fournie par Reuters •14/03/2024 à 23:03

La police française lance des tests de vidéosurveillance par IA avant les Jeux olympiques

par Julien Pretot

Quinze systèmes anti-drones compléteront le dispositif de sécurité déployé à Paris pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024, a déclaré jeudi l'officier chargé de la protection aérienne et anti-drones des JO.

La base militaire de Villacoublay, en région parisienne, accueillera à cet effet un centre de coordination anti-drones où policiers, gendarmes et militaires travailleront ensemble pour contenir la menace que représentent les drones malveillants.

"Les drones peuvent être utilisés pour une action de protestation ou dans un but terroriste", scénario inédit en France, a expliqué à la presse le général Arnaud Bourguignon.

"Nous avons vu qu'il était facile d'utiliser un drone à d'autres fins et de le transformer en arme."

Les agents surveilleront le trafic aérien pendant les Jeux olympiques et seront en mesure d'identifier les drones, soit à l'aide de radars, soit à l'aide d'images envoyées par les agents au sol depuis les sites olympiques.

Certains drones seront identifiés comme "amis" tandis que d'autres seront neutralisés.

Les agents utiliseront l'une des 15 unités lourdes anti-drones, équipées d'un radar, de caméras et d'une antenne de brouillage et qui sont capables de neutraliser un drone à des kilomètres.

Ils disposeront également de fusils anti-drones, qui brouillent le signal radio d'un drone ou l'abattent au laser.

Tous les drones ne seront pas "neutralisés".

"Certains drones sont utilisés par les médias, mais aussi pour arbitrer certains événements, donc nous ne pouvons pas simplement tous les interdire", a déclaré le général Arnaud Bourguignon.

Les Jeux olympiques se dérouleront du 26 juillet au 11 août.

(Reportage de Julien Pretot, version française Vincent Daheron, édité par Sophie Louet)