( AFP / DENIS CHARLET )
Les négociations de 2023, achevées le 1er mars, ont abouti à une hausse moyenne d'environ 10% des prix payés par les supermarchés aux industriels.
L'inflation bouleverse les habitudes des Français : les prix au détail de l'alimentation ont augmenté en mars de 15,9% sur un an . Ce mardi 2 mai, sur France Info , le délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), Jacques Creyssel a affirmé que "de grandes entreprises profitent de la crise". "D’ores-et-déjà, les consommateurs se détournent de ces marques", a-t-il assuré.
"On est aujourd'hui dans un mouvement de baisse de la consommation, ça se voit dans les chiffres globaux, ça se voit notamment dans la consommation alimentaire alors qu'elle est d'habitude la plus résiliente", a-t-il continué. Plus concrètement, "les gens achètent moins de viande" et le consommateur "se reporte sur des viandes moins chères comme la volaille". La vente de poisson est quant à elle en baisse de "30% à 35 %", a poursuivi Jacques Creyssel. "Les fruits et légumes frais sont aussi en chute libre. On est sur des ajustements avec des préférences pour les premiers prix, pour les marques de distributeurs", a-t-il ajouté.
Vers "une baisse visible des prix" alimentaires à la rentrée
Puis d'appeler les industriels à revenir "rapidement" autour de la table des négociations pour " qu'elles se traduisent par des baisses de prix." Pour rappel, chaque année, les supermarchés négocient avec leurs fournisseurs industriels les nouvelles conditions auxquelles ils leur achèteront leurs produits. Les négociations de 2023, achevées le 1er mars, ont abouti à une hausse moyenne d'environ 10% des prix payés par les supermarchés aux industriels. "Nous avons toujours joué en faveur de nos clients, malheureusement ce n'est pas le cas de nos industriels", a conclu le délégué général de la fédération du commerce et de la distribution.
Dimanche, la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire a déclaré prévoir "une baisse visible des prix" alimentaires à la rentrée, du fait du recul des prix de certaines matières premières. Depuis mars, les coûts de nombreuses matières premières agricoles ou de l'énergie ont eu tendance à se stabiliser, voire à baisser, comme le blé, et le gouvernement a demandé aux supermarchés et à leurs fournisseurs de se remettre au plus vite autour de la table des négociations pour revoir leurs prix.
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