Dénoncer les prestations imaginaires des centres de santé? Bercy veut mettre les patients à contribution dans sa chasse aux fraudes

information fournie par Boursorama avec Media Services •30/05/2023 à 11:16

Gabriel Attal évoque notamment le cas de centres de santé qui surfacturent à l'Assurance maladie des actes jamais réalisés.

Gabriel Attal, le 24 mai 2023, à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

Bercy va t-il demander aux assurés de dénoncer les prestations de santé imaginaires? A l'antenne de RMC/BFMTV , Gabriel Attal a esquissé mardi 30 mai les grandes lignes du plan d'action de Bercy contre la fraude sociale, et son volet sur les actes réalisés par les professionnels de santé. Ces annonces interviennent trois semaines après un premier plan centré sur la lutte contre la fraude fiscale.

Outre la question des allocations et des cartes Vitale , les prestations de santé réalisés par certains centres sont dans le viseur des autorités, qui souhaitent permettre aux assurés de rapporter les cas de surfacturation à l'Assurance maladie.

"L'an dernier, on a déconventionné cinq centres de santé. qui facturaient à l'Assurance maladie des actes jamais réalisés, surfacturés", a expliqué le ministre des Comptes publics, qui affiche sa volonté de cibler.

"Je veux que les Français gardent la confiance en leur modèle social!"

Interrogé sur la possibilité d'un système appelant à la "délation", le ministre indique réfléchir à un système "pour que des patients qui sortent d'un centre de santé reçoivent un SMS" listant les actes de santé réalisés, et puissent signaler à l'Assurance maladie d'éventuelles prestations non réalisées. "Ce qui permet à l'Assurance maladie d'orienter les contrôles sur ceux qui fraudent vraiment", fait valoir le ministre.

Le ministre a également mentionné le cas d'une "soixantaine de pharmacies" épinglées pour des tests antigéniques non pratiqués, "pour un montant de 58 million d'euros". "Je dis pas que tous les professionnels de santé fraudent (...). Je dis qu'il y a des fraudes, qu'il faut les identifier et y répondre. Je veux que les Français gardent la confiance en leur modèle social!", a plaidé Gabriel Attal.