Fraude sociale : Bercy veut fusionner la carte Vitale et la carte d'identité

information fournie par Boursorama avec Media Services •30/05/2023 à 11:15

Gabriel Attal plaide pour une carte unique, sécurisée, inspirée des dispositifs en place en Belgique, au Portugal ou encore en Suède.

Selon Gabriel Attal, 2,3 millions de cartes Vitale en surnombre ont été désactivées en cinq ans (illustration) ( AFP / FRANCK FIFE )

A l'occasion de la présentation de son grand plan anti-fraude sociale dans une interview accordée au Parisien/Aujourd'hui en France , Gabriel Attal a évoqué le sort des cartes Vitale, "utilisées pour du tourisme médical illégal" , qu'il souhaite à terme fusionner avec la carte d'identité.

"C’est à la fois une mesure de simplification et une garantie supplémentaire sur l’identité de la personne et les droits associés", affirme t-il dans cet entretien publié dans la soirée de lundi 29 mai.

Régler d'abord le problème des délais de production des cartes

Le gouvernement réfléchit ainsi à une fusion entre la carte Vitale et la carte d'identité afin de lutter contre les fraudes aux prestations de santé, a annoncé le ministre délégué aux Comptes publics, indiquant que "2,3 millions de cartes Vitale en surnombre" ont été "désactivées" depuis cinq ans.

"On peut imaginer un modèle où à compter d'une certaine date, quand vous refaites votre carte d'identité cela devient automatiquement votre carte Vitale", a déclaré le ministre au cours d'un échange avec des journalistes, ajoutant qu'une mission de préfiguration serait lancée d'ici à l'été et pourrait parvenir à des conclusions d'ici à la fin de l'année.

Le projet se heurte à des contraintes matérielles face auxquelles aucun objectif n'a encore été fixé. "Évidemment, ce chantier ne peut s’envisager tant que les délais de production des cartes ne sont pas revenus à la normale ! Il faut un calendrier ambitieux et crédible", a estimé Gabriel Attal.

"Une façon de simplifier la vie des Français"

Interrogé sur le sujet à l'antenne de France 2 , le ministre délégué chargé de la Transition numérique a défendu un projet de simplification, sans pour autant esquisser non plus le plan de bataille du gouvernement.

"Le rapprochement de ces deux titres est une façon de simplifier la vie des Français", a fait valoir Jean-Noël Barrot mardi 30 mai, sur le plateau des Quatre Vérités. "C'est un chantier ambitieux qui permet à la fois de lutter contre la fraude sociale mais aussi de donner aux Français une simplification du quotidien (...). "Il s'agit d'une mesure de simplification", a t-il insisté.