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Covid-19 : "Nous avons une bonne croissance, mais trop d'inflation", avertit le gouverneur de la Banque de France
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/01/2022 à 11:20

( AFP / ERIC PIERMONT )

( AFP / ERIC PIERMONT )

"Je garantis que nous, la Banque centrale européenne, la Banque de France, nous ferons ce qu'il faut pour ramener l'inflation autour de 2% dans la durée", a promis le gouverneur de la Banque de France (BdF), François Villeroy de Galhau.

"La croissance tient bon." Ce mercredi 19 janvier, le gouverneur de la Banque de France (BdF), François Villeroy de Galhau, était sur l'antenne de franceinfo . Il a évoqué la bonne croissance, malgré le contexte sanitaire.

"Nous faisons chaque mois à la Banque de France des enquêtes auprès de plus de 8.000 entreprises. Je dirais que l'image aujourd'hui c'est que nous avons une bonne croissance qui n'est pas affectée par Omicron - à part quelques secteurs bien sûr, comme les cafés, restaurants, ou les hôtels. Nous avons une bonne croissance, mais nous avons trop d'inflation", a-t-il continué.

Puis d'ajouter : "Quand on regarde dans deux ans, au-delà du Covid-19, l'image devrait s'inverser : on aurait la bonne inflation, mais pas assez de croissance. Et ça, c'est vraiment les réformes de fond que nous devons viser pour les prochaines années."

"Il y a une bosse d'inflation incontestable. (...) Il y a un an, on était à 0% d'inflation. Nous disons que d'ici la fin de l'année, l'inflation devrait diminuer et passer sous 2% en France. Evidemment, les Français y sont très attentifs, et ce que je veux dire ce matin, c'est que je garantis que nous, la Banque centrale européenne, la Banque de France, nous ferons ce qu'il faut pour ramener l'inflation autour de 2% dans la durée", a-t-il promis.

Une hausse des taux d'intérêt "très improbable en 2022", selon la BCE

Mardi, François Villeroy de Galhau a mis en garde sur le fait qu'une hausse d'un point de pourcentage des taux d'intérêt coûterait "au bout de dix ans 39 milliards d'euros par an" aux finances publiques françaises.

Or une telle hausse qui représente l'équivalent du budget de la Défense "n'a rien d'un scénario extrême, au contraire", selon le gouverneur qui n'a pas fixé d'horizon temporel pour un relèvement du loyer de l'argent.

Le mois dernier, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde avait assuré qu'une hausse des taux était "très improbable en 2022", mais aux Etats-Unis, la Fed devrait commencer dès le mois de mars à relever ses taux directeurs pour tenter d'enrayer l'inflation, qui a atteint 7% aux Etats-Unis en 2021.

Dans la zone euro, la hausse des prix à la consommation s'est élevée à 5% sur un an au mois de décembre.

Dans la perspective d'un relèvement des taux, le gouverneur affirme qu'une "simple stabilisation" de la dette publique "n'est pas soutenable" en France, "parce qu'il serait irresponsable de parier sur le maintien du niveau extrêmement favorable des taux d'intérêt aujourd'hui", a déclaré François Villeroy de Galhau devant les étudiants de l'université de Paris-Dauphine.

Or "le débat public voit aujourd'hui se multiplier les propositions de dépenses nouvelles ou de baisses d'impôts supplémentaires", a-t-il ajouté.

Pour ramener en dix ans le niveau de la dette publique en-dessous de 100% du PIB, contre environ 115% aujourd'hui, le gouverneur mise sur la croissance et sur une "meilleure efficacité et maîtrise de nos dépenses publiques".

François Villeroy de Galhau se dit convaincu que la modernisation du service public "n'est pas incompatible avec sa capacité de performance et d'innovation".

Il assure qu'il "ne s'agit donc pas de réduire globalement les dépenses publiques, mais de tendre vers leur stabilisation" en limitant leur croissance en volume à 0,5% par an "à taux de prélèvements obligatoires constants".

Selon le site spécialisé Fipeco, la croissance annuelle moyenne des dépenses publiques, hors intérêts de la dette, est passée de plus de 2% dans les années 2000 à 1,1% entre 2011 et 2019, avant de remonter à 5,5% en 2020 en raison de la crise sanitaire.

6 commentaires

  • 19 janvier 13:19

    Il y a deux solutions : 1) La Haute Finance rembourse ses dettes (après audit des comptes depuis 2007) 2) Les retraites de la fonction publiques doivent être limitées à 40.000 euros annuels (toutes sources confondues).


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