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Bercy maintient sa prévision de PIB pour 2023 malgré la contraction au T3
information fournie par Reuters 30/11/2023 à 09:59

Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, quitte le Palais de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du gouvernement à Paris

Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, quitte le Palais de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du gouvernement à Paris

Le gouvernement français a maintenu jeudi sa prévision de croissance pour 2023 en dépit d'une contraction inattendue de l'activité économique de la France au troisième trimestre.

L'Insee a annoncé que le produit intérieur brut (PIB) avait reculé de 0,1% sur la période par rapport au trimestre précédent, infirmant une estimation initiale qui avait donné une croissance de 0,1%.

Cette révision s'explique par des données plus faibles que prévu pour la formation brute de capital fixe (FBCF) et la consommation, si bien que la contribution de la demande intérieure finale à la croissance a été révisée à la baisse de 0,2 point, à +0,5 point, a expliqué l'Insee.

Interrogé sur France Inter, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a dit maintenir les prévisions de croissance du gouvernement pour cette année, comme pour 2024.

"Je maintiens mes prévisions de croissance. Nous aurons une croissance positive cette année et une croissance plus élevée en 2024 qu'en 2023", a-t-il affirmé. "Je reste sur 1,4%" pour 2024, a-t-il ajouté. Le gouvernement prévoit 1% de croissance en 2023.

L'OCDE a pour sa part revu mercredi sa prévision pour la France cette année à 0,9%, contre 1% auparavant, et prévoit une croissance de 0,8% pour 2024 (contre 1,2% précédemment).

Au début du mois, la Banque de France a dit tabler sur une croissance du PIB de 0,1% à 0,2% pour le quatrième trimestre.

Le ralentissement de l'économie en France - la croissance avait été de 0,6% au deuxième trimestre - s'accompagne d'un net reflux de l'inflation.

En novembre, la hausse des prix est ressortie à 3,4% sur un an, son plus faible niveau depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, à la faveur notamment d'un ralentissement des prix des services.

POURSUITE DU REFLUX L'INFLATION

"Cette évolution est importante à deux titres : premièrement les services représentent la moitié de la consommation des ménages, leur évolution est donc déterminante dans la tendance globale des prix ; deuxièmement il était craint que, avec la hausse des salaires (près de 5% actuellement), l’inflation accélère dans les services (dont le travail constitue le principal poste de coût), ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent", observe Sylvain Bersinger, économiste chez Astérès.

D'après lui, l’inflation en France devrait continuer à refluer dans les prochains mois même si le ralentissement sera freiné par les hausses attendues sur l’électricité et le tabac.

"Nous serons sous les 4% d'inflation d'ici la fin 2023", a affirmé pour sa part jeudi Bruno Le Maire sur France Inter.

"Si on regarde un peu plus loin, 2024, 2025, nous aurons beaucoup moins d'inflation, des taux d'intérêts stabilisés et une croissance qui pourra redémarrer".

La Banque centrale européenne (BCE) a porté son taux de dépôt au niveau record de 4% cette année pour juguler l'inflation mais elle a opté pour une pause lors de sa dernière réunion en octobre et les marchés ont commencé à anticiper une première baisse de taux l'an prochain, dès avril ou juin.

L'institut de Francfort rendra sa prochaine décision de politique monétaire le 14 décembre et dévoilera à cette occasion ses premières projections économiques pour 2026.

La BCE pourra s'appuyer sur les données d'inflation de novembre pour l'ensemble de la zone euro qui seront publiées ce jeudi à 10h00 GMT. Les économistes s'attendent à un ralentissement à 2,7% sur un an alors que des indicateurs parus mercredi en Allemagne ont déjà montré une décrue de la hausse des prix ce mois-ci.

(Rédigé par Blandine Hénault avec la contribution de Zhifan Liu, édité par Jean-Stéphane Brosse)

2 commentaires

  • 30 novembre 11:18

    Nos ministres feraient mieux de regler les questions qui les concernent directement à savoir la REFORME DE L'ETAT. La mère de toutes les réformes avec pour conséquence la baisse effective des déficits publics et de la dette. Tout ce qui est annoncé dans ce domaine sont des mesurettes, coups de rabot inéfficaces.


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