Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Zelensky avertit l'Europe: la Russie ne s'arrêtera pas à l'Ukraine si elle gagne
information fournie par Reuters 05/10/2023 à 18:13

Le président ukrainien Zelenskiy se rencontre avec le secrétaire général de l'OTAN Stoltenberg à Kiev

Le président ukrainien Zelenskiy se rencontre avec le secrétaire général de l'OTAN Stoltenberg à Kiev

par Andrew Gray, Gabriela Baczynska et Belén Carreño

GRENADE, Espagne (Reuters) - Volodimir Zelensky a averti jeudi les dirigeants européens que la Russie pourrait reconstituer ses capacités militaires et attaquer d'autres pays dans les cinq ans à venir si le continent devait faiblir dans son soutien à l'Ukraine face à l'invasion russe.

Le président ukrainien, qui participe à un sommet de la Communauté politique européenne (CPE) à Grenade, dans le sud de l'Espagne, s'est également dit confiant quant à la poursuite de l'aide financière américaine et européenne malgré les "tempêtes politiques" à Washington et ailleurs.

"Nous ne devons pas permettre (au président russe Vladimir) Poutine de déstabiliser d'autres parties du monde et nos partenaires dans le but de ruiner la puissance de l'Europe", a-t-il dit.

"Tant qu'il n'y aura pas de système de défense aérienne pleinement efficace, les enfants ne pourront pas aller à l'école", a-t-il déclaré, racontant comment les enfants de la ville de Kharkiv, dans l'est du pays, étaient scolarisés à distance ou étudiaient dans les stations de métro en raison des raids aériens russes.

"La présence de la Russie, de son armée ou de ses supplétifs sur le territoire d'un autre pays est une menace pour nous tous. Nous devons travailler ensemble pour repousser la Russie hors du territoire d'autres pays", a ajouté le président ukrainien.

La Communauté politique européenne est une instance créée après l'invasion russe de l'Ukraine, en février 2022, pour renforcer les liens entre une quarantaine de pays du continent, notamment avec ceux qui ne font pas partie de l'Union européenne.

Le sommet de la CPE sera suivi vendredi d'un sommet de l'UE.

Volodimir Zelensky s'est entretenu dans l'après-midi avec Emmanuel Macron qui a réitéré auprès du président ukrainien le soutien de la France.

"Le chef de l'Etat a réitéré la détermination sans faille de la France à se tenir aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra", a dit l'Elysée.

ASSÈCHEMENT DE L'AIDE

Les dirigeants européens réunis à Grenade entendent en effet réaffirmer leur soutien à l'Ukraine sur le long terme alors qu'aux Etats-Unis, le président Joe Biden dit craindre que les querelles internes au Parti républicain à Washington ne perturbent l'aide américaine à ce pays.

En Europe aussi, le risque d'un assèchement de l'aide à l'Ukraine est évoqué depuis que la Pologne a annoncé le mois dernier qu'elle cessait de fournir des armes à Kyiv, et après les bons scores électoraux engrangés par l'ancien Premier ministre Robert Fico en Slovaquie, qui promet de couper l'aide militaire à l'Ukraine.

Ces développements sont toutefois minimisés par certains responsables en Ukraine, dans l'UE ou au sein de l'Otan, qui estiment que l'aide à Kyiv perdurera car il y va de l'intérêt même des Occidentaux.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a ainsi déclaré que l'UE travaillait sur un paquet de 50 milliards d'euros pour l'Ukraine pour la période 2024-2027. Elle s'est dite "très confiante" quant à la poursuite par Washington de son aide à Kyiv.

Selon une source au sein du gouvernement espagnol, Madrid devrait fournir à l'Ukraine des systèmes de défense aérienne et des systèmes anti-drones et former les soldats ukrainiens à leur utilisation.

Outre l'Ukraine, l'ordre du jour du sommet de la CPE était aussi dominé par la situation dans le Haut-Karabakh et par les tensions entre la Serbie et le Kosovo.

Emmanuel Macron, le chancellier allemand Olaf Scholz et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont rencontré à Grenade le Premier ministre arménien Nikol Pachinian.

Ils ont "souligné leur soutien indéfectible à l'indépendance, à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à l'inviolabilité des frontières de l'Arménie", est-il déclaré dans un communiqué du Conseil européen.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, invité à participer à des discussions avec l'Arménie, a boudé la réunion, mécontent de "l'atmosphère anti-azerbaïdjanaise" entretenue selon les médias de Bakou par certains pays européens, dont la France.

(Reportage Andrew Gray, Gabriela Baczynska et Belén Carreño, avec la contribution d'Inti Landauro à Grenade, Andreas Rinke à Berlin, Anna Pruchnicka, Bart Meijer, Sudip Kar-Gupta, Marine Strauss à Bruxelles ; version française Jean-Stéphane Brosse et Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)

42 commentaires

  • 06 octobre 11:06

    Les effets des sanctions commencent sérieusement à perturber l'économie russe ( bugs à tous les niveaux résultant d'impossibilités de maintenance ). Mais que propose la Russie ? Un régime mafieux !


Signaler le commentaire

Fermer