De l'étranger nous parviennent d'innombrables expressions d'un profond soulagement : après le Brexit, le succès de Donald Trump et le référendum turc remporté par Recep Tayyip Erdogan, la France a mis fin, et de belle manière, à toute une série d'inquiétantes évolutions politiques. En refusant à Marine Le Pen d'accéder au pouvoir, et même d'obtenir un résultat satisfaisant aux yeux de son propre parti, qui entre en crise, notre pays est vu comme le champion de la démocratie, de la morale et de l'ouverture au monde et à l'Europe. Il incarne de fortes espérances.
Les commentaires sont oublieux d'autres épisodes, eux aussi significatifs, où l'extrême droite n'est pas parvenue à ses fins : en Autriche, bien des observateurs donnaient Norbert Hofer, son candidat, gagnant lors de l'élection présidentielle de l'hiver dernier finalement remportée par le candidat vert, Alexander Van der Bellen ; et aux Pays-Bas, Geert Wilders n'a pas obtenu les résultats qu'il escomptait aux récentes élections législatives. Les mêmes commentaires passent vite sur le score de Marine Le Pen, 34 % ? ce qui est considérable ?, sans parler des votes nuls et blancs et de l'abstention qui ne lui sont pas plus défavorables qu'à Emmanuel Macron. Mais cet enthousiasme à l'étranger pose une vraie question : pourquoi la France, contrairement à d'autres pays, a-t-elle pu résister à la vague mondiale de droitisation et aux tendances dominantes à la...
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