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Vives réactions politiques après les propos de Bayrou sur l'immigration
information fournie par Reuters 28/01/2025 à 16:15

Le Premier ministre français Bayrou prononce son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale à Paris

Le Premier ministre français Bayrou prononce son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale à Paris

Les propos du Premier ministre François Bayrou, qui a évoqué un "sentiment de submersion" face à l'immigration, faisaient vivement réagir mardi au sein de la classe politique française, la gauche dénonçant des déclarations "choquantes" quand l'extrême-droite dit attendre des actes.

Lors d'une interview de deux heures lundi soir sur LCI, le chef du gouvernement a estimé que le sujet de l'immigration était avant tout une affaire de "proportion".

"Dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là vous avez rejet", a-t-il déclaré, estimant qu'en France, "on s'en approche".

Sur Franceinfo, la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain a dénoncé mardi des propos "honteux". "Ça m'a extrêmement choqué qu'un Premier ministre utilise le terme de 'submersion migratoire' et vienne l'accréditer", a-t-elle dit.

Même émoi du côté de la France insoumise (LFI), où le coordinateur du parti Manuel Bompard a dit trouver les propos "extrêmement choquants" quand la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, les a jugés "totalement faux".

"Ça ne correspond à aucune réalité, il n'y a pas de submersion migratoire en France", a-t-elle dit sur franceinfo, évoquant des "mots de l'extrême-droite".

Au Rassemblement national, le vice-président du parti Sébastien Chenu, s'est félicité sur France inter d'avoir "gagné la bataille idéologique" tout en déplorant une prise de conscience non suivie d'actes.

"Sur l'immigration, le Premier ministre doit être conscient que ce qu'on attend de lui, ce sont des actes. Pour l'instant, on a beaucoup de constats et très peu d'actes", a commenté la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen devant la presse à l'Assemblée nationale.

Dans le camp présidentiel, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet n'a pas caché son malaise après les propos de François Bayrou.

"Je n'aurais jamais tenu ces propos et ils me gênent", a-t-elle dit sur BFMTV/RMC.

La polémique s'est invitée mardi dans la session de questions-réponses au gouvernement dans l'hémicycle du Palais-Bourbon.

"Mr le Premier ministre, je vous demande d'être clair, maintenez vous ce mot de submersion ?", a interrogé le chef de file des députés du Parti socialiste Boris Vallaud.

"Le passage que vous indiquez était fondé sur la situation à Mayotte", s'est défendu François Bayrou. "Quiconque est allé à Mayotte, a parlé avec les habitants de Mayotte, s'est confronté à la situation à Mayotte, et ça n'est pas la seul endroit de France, mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté".

"Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, c'est la réalité", a ajouté le Premier ministre.

(Rédigé par Blandine Hénault, édité par Kate Entringer)

17 commentaires

  • 28 janvier 17:48

    Les mots ont un sens quand on parle de sentiments de submersion, on ne peut pas s'arrêter au mot submersion.
    La submersion n'est probablement pas un fait mais le vote d'extrême droite montre bien que le sentiment de submersion et présent chez une bonne de la population.
    Quand on discute deux minutes avec un électeur RN on se rends compte que ce qu'il l'inquiète c'est de voir ses valeurs, des repères sociaux et culturels remis en question. C'est rarement une peur primaire de l'étranger.


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