Ils s'appellent Losseni, Moussa et Madess. Ils sont Ivoiriens ou Guinéens et cherchent à rejoindre l'Europe. Ils vivent dans une cave, avec quinze autres personnes, dans le quartier de Kipseli, à Athènes. Le premier, surnommé "le Commandant", a 29 ans. Il se présente comme un ancien membre des milices d'Alassane Ouattara et explique avoir fui son pays, car, "maintenant que la guerre est finie, les règlements de comptes se multiplient". Il vit de petits trafics dans la rue d'"Al Capone" comme a été rebaptisée la venelle où s'entassent les demandeurs d'asile, aux abords des ambassades européennes. Le second, "Grand Moussa", 28 ans, est un ancien enfant des rues qui a appris le métier de soudeur dans les garages de Conakry. Analphabète, il est très bricoleur, mais refuse de s'impliquer dans la "mafia" d'"Al Capone" (un grand nom pour désigner la bande qui sévit aux abords des consulats). Le dernier, enfin, est le cadet. Chanteur, son rêve ultime est de s'installer en banlieue parisienne.
Road movie migrant
Suivis pendant deux ans par la caméra de Gregory Lassalle, en 2011, ces trois garçons vont réaliser une grande traversée : d'Athènes à Paris. Un périple qui n'a rien d'un long fleuve tranquille. Un voyage dangereux, semé d'embûches... Diffusé sur une nouvelle plateforme de partage en ligne de documentaires, ce film en quatre épisodes fait vivre, au jour le jour, les péripéties de ces trois jeunes hommes pendant...
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