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Vignobles : la récolte 2021 sera "la plus faible du siècle dernier et du siècle actuel"
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/09/2021 à 12:12

Entre le gel, la grêle et la sécheresse, le président national des Vignerons indépendants de France estime les pertes des viticulteurs français à 30/35% cette année.

(Illustration) ( AFP / PATRICK HERTZOG )

(Illustration) ( AFP / PATRICK HERTZOG )

"Le changement climatique est là et il faut qu'on s'adapte", constate vendredi 3 septembre sur franceinfo Jean-Marie Fabre, président national des Vignerons indépendants de France alors que la récolte commence. Selon ce vigneron de Fitou, au sud du massif des Corbières, dans l’Aude, pour les viticulteurs français, la récolte 2021 s'annonce déjà être "la plus faible du siècle dernier et du siècle actuel".

S'il est encore difficile d'avoir un chiffre précis, Jean-Marie Fabre estime les pertes à 30/35% cette année "avec les différents aléas, un gel très sévère au printemps qui n'a quasiment épargné aucun vignoble français mais aussi des problématiques de pluviométrie très forte pour les vignobles septentrionaux et de sécheresse très marquée pour les vignobles méridionaux."

"On voit bien que c'est la récurrence d'aléas, des aléas de plus en plus différents, de plus en plus marqués et qui vont contraindre de plus en plus les hommes et les femmes qui font ce métier dans la réalisation de leur activité professionnelle", déplore-t-il.

S'adapter, mais avec les moyens

La filière viticole française a présenté la semaine dernière sa feuille de route pour adapter les vignobles de l'Hexagone au changement climatique.

Fruit d'un travail de réflexion mené depuis 2017, ce rapport présenté au ministre de l'Agriculture Julien Denormandie propose une quarantaine d'actions articulées autour de sept axes. "Améliorer la connaissance des zones viticoles, agir sur les conditions de production, favoriser un matériel végétal adapté, agir sur les pratiques oenologiques, suivre les évolutions du marché et garantir la production, renforcer la recherche, le développement, le transfert et la formation, contribuer à l'atténuation du changement climatique", forment l'ossature de cette stratégie d'adaptation, selon un communiqué conjoint de l'Inao (Institut national de l'origine et de la qualité), FranceAgriMer, l'Inrae et l'institut français de la vigne et du vin.

"Il faut que nous, en tant qu'exploitants, nous nous adaptions. Mais il faut aussi qu'on nous donne les moyens de pouvoir lutter contre ce changement climatique qui prend plusieurs formes et touche tous les vignobles français", estime M. Fabre, qui explique que les aides promises ne sont pas encore arrivées. "Nous espérons en tous cas que l'ensemble des mesures qui, pour la viticulture, vont arriver après nos récoltes, une fois qu'on aura constaté les pertes et les écarts, vont enfin se mettre en œuvre rapidement et à la hauteur des espoirs qui sont les nôtres", conclut-il.

Outre les dangers que fait peser le changement climatique directement sur les récoltes - bourgeonnement précoce rendant la vigne vulnérable au gel, sécheresses extrêmes -, le réchauffement climatique menace la spécificité des crus français, donnant des vins plus lourds, plus riches en alcool et moins subtils.

La France est le deuxième producteur de vin au monde (46,6 millions d'hectolitres en 2020) juste derrière l'Italie. Et le premier exportateur en valeur avec 8,7 milliards d'euros de ventes en 2020, selon l'Office international de la vigne et du vin.

2 commentaires

  • 03 septembre 12:58

    Pas de faute, le siècle actuel a commencé en 2001 et il se poursuit. Donc, plus faible récolte depuis 1901. Mais je ne plaint pas les viticulteurs qui se sont bien engraissé depuis de nombreuses années. Ils préparent le terrain pour des aides, pas folle la guêpe...


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