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Vers une 2e mise en examen pour les meurtres de Montigny-les-Metz
information fournie par Reuters 05/08/2014 à 13:45

HENRI LECLAIRE ENTENDU PAR UN JUGE

HENRI LECLAIRE ENTENDU PAR UN JUGE

STRASBOURG (Reuters) - Henri Leclaire, un retraité de 65 ans, s’est présenté mardi devant un juge d’instruction de Metz en vue de sa mise en examen pour le meurtre de deux enfants en’86 à Montigny-les-Metz, a-t-on appris auprès du procureur général, Jean-Marie Beney.

L’homme, qui travaillait à l’époque près des lieux où ont été tués les deux garçons, est soupçonné d’avoir été complice de Francis Heaulme, lui-même déjà accusé du double crime.

Au deuxième jour du procès du tueur en série, qui s’était ouvert le 31 mars devant la Cour d’assises de la Moselle, des témoignages accablants pour Henri Leclaire avaient conduit au renvoi de l’affaire, tandis que le parquet de Metz demandait l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire.

Il s’agit d’un nouveau rebondissement dans une affaire hors norme pour laquelle un homme, Patrick Dils, a été condamné à la réclusion à perpétuité en’89 avant d’être innocenté le 24 avril 2002, au terme de quinze années de prison.

Les corps d’Alexandre Beckrich et de Cyril Beining, deux garçons de huit ans, avaient été retrouvés dans la soirée du 28 septembre’86 le crâne fracassé à coups de pierre sur le talus d'une voie ferrée proche de leur domicile, dans la banlieue de Metz, où ils étaient venus jouer.

Henri Leclaire, âgé de 37 ans à l’époque, avait été interrogé par les enquêteurs et avait avoué lors de sa garde à vue, avant de se rétracter, comme le feront deux autres suspects, dont Patrick Dils, après lui.

Alors chargé du nettoyage dans une imprimerie, ce célibataire s’était plusieurs fois querellé avec les enfants du quartier venant jouer avec les papiers stockés dans les poubelles de l’entreprise.

Lors du procès de Francis Heaulme, un cheminot a dit avoir aperçu sur les voies ferrées, aux environs du lieu et de l’heure du crime, un homme portant un T-shirt tâché de sang qui lui ressemblait.

Mais c’est surtout le témoignage d’une clerc d’avocat qui a pesé sur la décision de renvoyer le procès.

Christine Blindauer a expliqué comment elle avait recueilli, il y a environ un an, les confidences spontanées d’Henri Leclaire qui venait lui livrer des courses.

"Il m’a expliqué que les enfants gênaient son travail. Il était excédé. Il m’a dit: 'Je m’en suis pris à eux mais je ne les ai pas tués'", a-t-elle expliqué en décrivant un homme "rouge, suant, dans une espèce de transe".

Invité à corroborer le témoignage, Henri Leclaire a contribué à alimenter le doute.

"Ce qu’elle a dit, c’est vrai", avait-il dit avant d’ajouter: "Mais ce que j’ai dit, c’était faux."

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 05 août 12:12

    il y a des commentaires ,mais ils sont effaçes


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