L a vice-présidente démocrate sortante, Kamala Harris, a défendu les efforts déployés par l'administration Biden en matière d'immigration illégale, lors d'une interview accordée mercredi à la chaîne de télévision Fox News.
La candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine a dû justifier la décision, prise par l'administration du président Joe Biden, de revenir sur certaines des politiques restrictives en matière d'immigration instaurées par Donald Trump lors de son mandat.
Kamala Harris a déclaré que l'ancien président républicain avait demandé aux membres de son parti de s'opposer à une loi bipartisane sur l'immigration car "il préfère faire perdurer un problème au lieu de le résoudre".
Interrogée sur ses récentes déclarations, selon lesquelles elle ne changerait "rien" aux décisions de l'administration Biden, Kamala Harris a répondu: "Laissez-moi être très claire. Ma présidence ne sera pas le prolongement de celle de Joe Biden."
Kamala Harris, qui tente de séduire certains électeurs républicains, a estimé que Donald Trump n'avait pas respecté la Constitution des Etats-Unis lorsqu'il avait essayé de faire annuler le résultat de l'élection présidentielle de 2020, perdue face à Joe Biden, et que, si l'opportunité lui en était donnée, il le referait.
Un récent sondage effectué par Reuters crédite Kamala Harris de 46% des suffrages, contre 43% pour Donald Trump.
LE "PÈRE DE LA FIV"
Plus tôt dans la journée, le candidat républicain au scrutin de novembre s'était décrit comme le "père de la Fiv (fécondation in vitro)" lors d'une séance de questions-réponses avec des électrices organisée par Fox News en Géorgie.
"Je veux parler de la Fiv. Je suis le père de la Fiv", a dit Donald Trump, moins populaire que sa rivale démocrate auprès des électrices américaines.
Alors que certaines femmes ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité de voir les traitements des troubles de la fertilité faire l'objet de restrictions, Donald Trump a mis en avant le soutien apporté par son parti à la Fiv.
"Nous sommes vraiment le parti pour la Fiv", a-t-il dit. "Nous voulons une fécondation complète, et les démocrates ont essayé de nous attaquer sur ce point, alors que nous sommes plus actifs qu'eux sur la Fiv."
Certains républicains conservateurs sont toutefois opposés à la fécondation in vitro. Les républicains du Sénat ont bloqué par deux fois ces derniers mois un projet de loi porté par les démocrates visant à protéger la Fiv.
La campagne de Donald Trump a toutefois déclaré que sa déclaration selon laquelle il serait le "père de la Fiv" était une plaisanterie.
"Il s'agissait d'une blague faite par le président Trump alors qu'il répondait avec enthousiasme à une question sur la Fiv, puisqu'il soutient fermement l'accès généralisé aux traitements des troubles de la fertilité pour les femmes et les famille", a dit Karoline Leavitt, une porte-parole de la campagne de Donald Trump.
(Jarrett Renshaw à Philadelphia, Stephanie Kelly à New York et Nandita Bose à Washington Crossing, Pennsylvanie et Gram Slattery; version française Camille Raynaud)
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