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Une manifestation avec "un vice d'entrée", selon la CFDT
information fournie par Reuters 12/09/2017 à 21:28

CFDT: UNE MANIFESTATION AVEC "UN VICE D'ENTRÉE"

CFDT: UNE MANIFESTATION AVEC "UN VICE D'ENTRÉE"

PARIS (Reuters) - Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, s'est défendu mardi de ne pas avoir appelé à manifester contre la réforme du Code du travail, jugeant avoir eu bien plus d'impact que la CGT en se "battant" au moment des concertations sur le projet de réforme.

Les manifestations lancées à l'appel de la CGT ont réuni mardi 223.000 personnes à travers la France, selon le ministère de l'Intérieur et 500.000 selon la CGT.

Les directions de la CFDT, de FO, de la CFE-CGC et de la CFTC n'ont pas souhaité se joindre au mouvement, expliquant qu'elles préféraient garder leurs forces en vue des prochaines concertations sur la formation professionnelle et l'assurance chômage.

"Cette manifestation, elle avait un vice d'entrée, c'est qu'elle était décidée par une seule organisation syndicale et qu'en plus, cette organisation syndicale avait décidé de ne pas s'investir dans les concertations", a dit Laurent Berger sur BFMTV.

Il estime que la CGT "a laissé faire" aux autres centrales "le boulot de contrer des propositions qui n'étaient pas acceptables", comme d'éviter que le seuil de déclenchement des plans sociaux ne passe de 10 à 30 salariés ou encore que les délais de recours aux prud'hommes ne soient réduits à six mois.

LE PATRONAT, "AU PIED DU MUR"

"Nous, on n'a pas appelé à la manifestation le 12 juin. On a pesé tout l'été", a poursuivi le numéro un de la CFDT.

L'ensemble des organisations syndicales ont affiché leur mécontentement lors de la présentation des cinq ordonnances visant à réformer le Code du travail, le 31 août dernier. Elles craignent un appauvrissement des droits des salariés.

Pour la CFDT, cette réforme, qui permet davantage de négociation dans l'entreprise, ne laisse pas assez de place à la codécision. Laurent Berger aurait souhaité que les salariés soient plus présents dans les conseils d'administration.

"C'est indispensable dans un pays moderne de redéfinir ce que doivent être les relations sociales", a-t-il dit.

Il assure que les syndicats peuvent encore peser, notamment sur le contenu des décrets qui doivent déterminer les moyens accordés aux nouvelles instances représentatives du personnel. Ces décrets devraient être adoptés avant la fin de l'année, selon le ministère du Travail.

Le syndicaliste estime que le patronat, satisfait des mesures obtenues, est maintenant "au pied du mur".

"Il va falloir qu'il rende un peu, qu'il s'engage sur l'emploi, sur l'embauche de jeunes, sur la formation professionnelle", a-t-il dit.

Une autre journée de mobilisation a été annoncée par la CGT le 21 septembre, la veille de la présentation des ordonnances en Conseil des ministres. Elle sera suivie le 23 septembre par une manifestation organisée par le France insoumise.

(Caroline Pailliez, édité par Danielle Rouquéi)

5 commentaires

  • 14 septembre 11:09

    Finira comme tous ses prédécesseurs, pdg d'entreprises car le MEDEF a su récompenser la CFDT depuis quelques années (voir le cas Notat entre autres)


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