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Une dirigeante de la BoJ mise en cause dans l'affaire Ghosn
information fournie par Reuters 29/11/2018 à 09:21

UNE DIRIGEANTE DE LA BOJ MISE EN CAUSE DANS L'AFFAIRE GHOSN

UNE DIRIGEANTE DE LA BOJ MISE EN CAUSE DANS L'AFFAIRE GHOSN

FUKUOKA, Japon (Reuters) - Une des plus hautes responsables de la Banque du Japon (BoJ) a refusé jeudi de réagir aux affirmations de la presse japonaise selon lesquelles elle serait impliquée, alors qu'elle travaillait à la Shinsei Bank, dans une tentative présumée de Carlos Ghosn de faire supporter à Nissan des pertes liées à des investissements personnels.

Le journal Shukan Bunshun a rapporté jeudi que Takako Masai, en tant que dirigeante de la Shinsei Bank, avait participé à la tentative présumée de Carlos Ghosn de transférer à Nissan une perte de 1,7 milliard de yens (environ 13 millions d'euros) subie durant la crise financière de 2008.

"Je souhaiterais m'abstenir de commenter des transactions individuelles en raison de mon devoir de réserve", a dit Takako Masai, désormais membre du comité de politique monétaire de la BoJ, lors d'une conférence de presse à la suite d'une rencontre avec des dirigeants d'entreprise.

"Je ne peux pas non plus m'exprimer sur des transactions précises réalisées par Shinsei Bank", a-t-elle ajouté. La banque a elle aussi refusé de réagir à l'article du Shukan Bunshun.

Citant un ancien responsable de la Shinsei Bank, le journal rapporte que des représentants de la banque, dont Takako Masai, ont proposé de transférer la perte personnelle de Carlos Ghosn vers Nissan à condition qu'il obtienne le feu vert du conseil d'administration du constructeur automobile.

Cette tentative a échoué à la suite d'un avis défavorable des autorités de marché, ajoute le Shukan Bunshun.

Takako Masai est entrée à la Banque du Japon en 2016 après avoir exercé diverses fonctions de direction à la Shinsei Bank, qu'elle avait rejointe en 2007.

Carlos Ghosn est en détention depuis le 19 novembre au Japon, où il est accusé de ne pas avoir déclaré l'intégralité de ses revenus et d'avoir utilisé des fonds de Nissan à des fins personnelles.

Nissan l'a ensuite écarté de son poste de président du conseil d'administration.

Carlos Ghosn, qui demeure PDG de Renault et de l'alliance Renault-Nissan, rejette les accusations à son encontre, selon la presse japonaise.

(Leika Kihara, avec Kaori Kaneko; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Gilles Guillaume)

7 commentaires

  • 29 novembre 10:46

    Laissons faire la justice... sans sombrer dans l'angelisme ou l'ayatolisme.En tout cas si la moitié de la rumeur est avérée, la peine de prison sera conséquente contrairement ç ce qui se serait passé en France ou hélas la prévarication et l'abus de bien social ne sont pas punis et rendent la tentation forte aux esprits faibles.


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