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Un rapport dénonce l'usage de gaz contre les migrants à Calais
information fournie par Reuters 26/07/2017 à 07:47

UN RAPPORT DÉNONCE L'USAGE DE GAZ CONTRE LES MIGRANTS À CALAIS

UN RAPPORT DÉNONCE L'USAGE DE GAZ CONTRE LES MIGRANTS À CALAIS

PARIS (Reuters) - Les migrants de Calais sont très régulièrement victimes de violences de la part des autorités françaises, a alerté mercredi Human Rights Watch (HRW) dans un rapport nommé "C'est comme vivre en enfer".

Entre 400 et 500 exilés vivent à Calais en espérant passer en Angleterre, selon l'organisation. Ils étaient environ 8.000 au moment du démantèlement du camp dit de la "jungle", en octobre 2016.

"Presque tous les demandeurs d'asile et migrants interrogés par HRW ont parlé d'un usage fréquent de sprays au poivre par les policiers - en général des CRS - dans des circonstances montrant que l'usage de la force est excessif et disproportionné, en violation des normes internationales", avance l'association.

Selon l'enquête, la police asperge presque quotidiennement les migrants, ainsi que leur nourriture, l'eau ou encore les couvertures et les vêtements.

"Cet usage répété et abusif de sprays au poivre (...) ne semble avoir d'autre objectif que de harceler les migrants, probablement dans le but de les pousser à quitter Calais", ajoute le rapport.

Certains travailleurs humanitaires interrogés par HRW font état de violences à leur encontre.

Selon l'ONG, les policiers auraient aussi pour habitude de confisquer les chaussures et les vêtements des exilés.

Interrogé par l'association, le sous-préfet de Calais Vincent Berton "a réfuté catégoriquement", indique le rapport.

"Ce sont des calomnies. (...) Pour moi, ça n'existe pas", aurait-il répondu.

En plus de ces violences, s'ajoute un reproche déjà fait au mois de juin par le Défenseur des Droits () : la perturbation de l'aide humanitaire par la police qui "prive souvent les demandeurs d'asile et les migrants de produits de première nécessité", regrette l'ONG.

Le rapport note qu'au début de l'année, les autorités avaient émis plusieurs arrêtés pour mettre fin aux distributions de repas, mais que la justice les a suspendus.

"En réponse à cette décision, les autorités locales ont commencé à autoriser les distributions de repas, mais en limitant leur durée à une heure, après quoi, selon les travailleurs humanitaires, les policiers mettaient parfois fin de manière agressive à la distribution."

Les travailleurs humanitaires ont, enfin, rapporté à HRW que les policiers cassaient ou confisquaient leur téléphone s'ils filmaient les violences.

Dans un communiqué, Bénédicte Jeannerod, directrice France de l'ONG, appelle le gouvernement à "envoyer un message clair pour signifier que le harcèlement policier, ou toute autre forme d’abus de pouvoir, ne sera pas toléré".

Pour ce rapport, Human Right Watch a mené des entretiens auprès de 61 demandeurs d'asile et migrants ainsi qu'une vingtaine de travailleurs humanitaire.

(Cyril Camu, édité par Yves Clarisse)

9 commentaires

  • 26 juillet 10:47

    Poutine a raison, il faut expulser toutes ces associations vendues aux intérêts US.


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