Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Un plan pour provoquer un sursaut républicain à l'école
information fournie par Reuters 22/01/2015 à 17:49

UN PLAN POUR PROVOQUER UN SURSAUT RÉPUBLICAIN À L'ÉCOLE

UN PLAN POUR PROVOQUER UN SURSAUT RÉPUBLICAIN À L'ÉCOLE

PARIS (Reuters) - Rétablissement de l'autorité et défense de la laïcité sont les grands axes des mesures pour l'école annoncées jeudi par le gouvernement français pour provoquer un sursaut républicain après les attentats, surtout dans les quartiers difficiles.

Une enveloppe de 250 millions d'euros sur trois ans financée "par redéploiement de crédits gelés" a été débloquée pour financer des mesures incluant la formation à la laïcité d'un millier de personnels éducatifs.

"La République, c'est toujours un combat", a dit Manuel Valls en conférence de presse, appelant à une "mobilisation sans précédent" pour l'édification d'une "République ferme et généreuse, fondée sur les droits et les devoirs".

Au-delà de la seule question de l'école, le chef du gouvernement a décrit les "fractures" d'un pays où les politiques publiques menées depuis 30 ans n'ont pas empêché certains quartiers de cumuler pauvreté, chômage, discriminations et inégalités hommes-femmes.

Il a chargé deux de ses ministres de préparer un comité interministériel sur la lutte contre les inégalités, prévu début mars. Contre la "ghettoïsation et la ségrégation", il a notamment prôné une "politique du peuplement, pas seulement du logement et de l'habitat".

"N'ayons pas peur des mots et ne perdons pas de temps en faux débats, c'est le réel qu'il faut changer", a insisté Manuel Valls, critiqué pour avoir utilisé mardi le terme d'"apartheid territorial, social, ethnique".

La ministre de l'Education nationale a présenté un plan destiné à tirer à l'école les leçons des attentats djihadistes qui ont fait 17 morts début janvier.

Perpétrés par de jeunes Français, ces attaques ont provoqué un sursaut et des débats sur des questions comme la place de l'islam, la puissance d'internet et la liberté d'expression.

PERTES DE REPÈRES

Quelque 200 incidents, selon des chiffres officiels, ont émaillé les minutes de silence organisées dans les écoles pour rendre hommage aux victimes, parmi lesquelles figuraient des journalistes, des juifs et des policiers.

L'école est le "révélateur des pertes de repères" de la société, a dit Najat Vallaud-Belkacem, évoquant la désinformation des jeunes alimentée par les réseaux sociaux, le repli identitaire et la méfiance à l'égard des médias traditionnels.

La ministre a annoncé la formation, d'ici juillet, d'un millier d'enseignants et de personnels d'éducation à la laïcité et à l'enseignement moral et civique. La capacité des candidats à faire partager les valeurs de la République sera, en outre, évaluée dans les concours de recrutement

Des ressources pédagogiques seront fournies tels que des films retraçant les combats historiques pour les valeurs de la République et des argumentaires sur la laïcité.

Comme l'a annoncé François Hollande mardi dans ses voeux à l'Education nationale, le 9 décembre est proclamé journée de la laïcité.

En matière d'autorité, le million de salariés de l'Education nationale est invité à n'avoir "aucune faiblesse" en matière de respect du maître, de civilité entre élèves et de politesse. Le règlement intérieur sera dorénavant présenté et signé par les élèves et leurs parents.

Tout comportement contraire devra faire l'objet d'un signalement pouvant conduire à des sanctions, a dit la ministre, invitant à "ne rien laisser passer pour fixer des limites dont les futurs citoyens ont besoin pour se construire."

Déclaré "chantier prioritaire", la maîtrise du français sera évaluée en CE2 pour mieux répondre aux besoins des élèves en difficulté d'apprentissage de ce savoir fondamental.

Pour lutter contre la grande pauvreté qui toucherait quelque deux millions d'enfants, les fonds sociaux ad hoc seront augmentés de "plus de 20%", à hauteur de 45 millions d'euros.

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)

2 commentaires

  • 22 janvier 17:19

    "...conduire à des sanctions". Quelles sanctions? Quand ils ont une heure de colle ils n'y vont pas. Quand ils sont renvoyés 3 jours, ça leur fait des vacances et ils reviennent en crânant.


Signaler le commentaire

Fermer