Le 15 mai, au cours du débat sur les mesures urgentes liées à la crise sanitaire que le Parlement a votées depuis, l'amendement proposé par l'ex-député LREM M'Jid el-Guerrab visant à la régularisation de 300 000 sans-papiers a pris de court le gouvernement. Outre ses arguments économiques, le parlementaire a fait réagir le ministre de l'Intérieur, assis sur le banc des ministres, lorsqu'il a tenté de le toucher au cœur.
« J'en appelle à votre humanité, Monsieur le Ministre », lance M'Jid el-Guerrab, député des Français de l'étranger, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale à l'adresse de Christophe Castaner, qui n'apprécie guère de recevoir « des leçons d'humanisme ». « L'humanité n'est jamais celle qu'on fait payer aux autres, fait savoir après coup un proche du ministre. Elle est aussi personnelle et ne se déclame pas sur un banc ! »
En réalité, du point de vue de l'élu, il s'agit moins d'humanisme que de faire face à la réalité économique post-confinement de notre pays. C'est pourquoi le député propose la régularisation provisoire et renouvelable des sans-papiers installés en France, titulaires d'une promesse d'embauche ou d'un contrat de travail dans l'agriculture, un secteur économique déclaré en pénurie de main-d'œuvre.
80 000 à 100 000 travailleurs saisonniers par mois
La proposition, indique l'élu, fait
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