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Ukraine : vers "de nouvelles sanctions" contre la Russie et un renforcement de celles qui existent déjà
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/03/2022 à 14:21

Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden. ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / ALEX WONG )

Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden. ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / ALEX WONG )

"Cette guerre ne va pas s'arrêter facilement ni rapidement", a averti mardi 22 mars le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden lors d'une conférence de presse.

Cela fait un mois que la guerre en Ukraine a démarré. Jeudi 24 mars, les Occidentaux devraient annoncer "de nouvelles sanctions contre la Russie et renforcer" celles qui existent déjà, a annoncé mardi le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden lors d'une conférence de presse.

Le président américain, qui va participer jeudi à Bruxelles à pas moins de trois sommets internationaux majeurs, "se joindra à nos alliés pour imposer de nouvelles sanctions à la Russie et renforcer les sanctions existantes", afin d'éviter que Moscou ne les contourne, a dit Jake Sullivan.

Enchaînant un sommet de l'Otan, un sommet du G7 et un sommet de l'Union européenne, Joe Biden va "travailler avec les alliés sur des ajustements de long terme" concernant la présence de l'Otan en Europe de l'Est, a poursuivi le conseiller à la sécurité nationale.

Le président américain va par ailleurs "annoncer une action commune pour renforcer la sécurité énergétique de l'Europe" et réduire sa dépendance au gaz russe, a encore dit Jake Sullivan.

Il va aussi dévoiler "des contributions américaines supplémentaires" pour les actions humanitaires en Ukraine et pour l'accueil des millions d'Ukrainiens ayant fui la guerre, a signalé Jake Sullivan.

"Cette guerre ne va pas s'arrêter facilement ni rapidement", a-t-il averti.

"Ces derniers mois, l'Occident a été uni. Le président va en Europe pour s'assurer que nous restions unis", a déclaré Jake Sullivan.

"Nous parlerons d'une seule voix"

Il a par ailleurs affirmé que les Etats-Unis n'avaient "pas vu la Chine fournir de l'équipement militaire à la Russie" depuis le récent échange de Joe Biden avec son homologue chinois Xi Jinping, tout en assurant que Washington "continuait à surveiller" de telles potentielles actions de la part de Pékin.

Joe Biden a l'intention à Bruxelles de "coordonner étroitement notre message" avec les Européens face à la Chine, qui se refuse à condamner l'invasion de l'Ukraine et que les Etats-Unis ont menacée de représailles si elle fournissait une aide à la Russie.

"Nous parlerons d'une seule voix sur ce sujet" avec les Européens, a assuré Jake Sullivan.

Il a par ailleurs été interrogé sur une éventuelle expulsion de la Russie du format dit du "G20", regroupant les principales puissances économiques mondiales.

Sans répondre directement, il a néanmoins déclaré : "Nous pensons qu'il n'est pas possible de faire comme si de rien n'était pour la Russie dans les institutions internationales et dans la communauté internationale."

L'économie mondiale en pleines turbulences

L'économie mondiale vit au rythme de la guerre en Ukraine et de ses conséquences, de la flambée des prix des matières premières au risque d'effets collatéraux des sanctions occidentales imposées à la Russie.

Ce séisme géopolitique constitue aussi un tremblement de terre économique, à l'image de ces grandes firmes occidentales annonçant de manière désordonnée leur retrait ou le gel de leurs activités en Russie. Il fait planer la menace de pénuries alimentaires, attise l'inflation et ébranle des marchés et des économies encore convalescentes du Covid-19.

Alors que la Russie est un producteur majeur d'hydrocarbures, les cours ont flambé et affolé les compteurs. De 90 dollars en février, le baril de Brent de la mer du Nord a atteint 139,13 dollars le 7 mars - du jamais-vu depuis la crise financière de 2008 - et est resté depuis très volatil.

La hausse s'est répercutée à la pompe, contraignant des pays à prendre des mesures : baisse de taxe en Suède, prix plafonnés en Hongrie ou rabais de 15 centimes par litre en France.

La guerre menace aussi la sécurité alimentaire. "Un ouragan de famines", a mis en garde l'ONU. "La guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique", a renchéri le FMI.

Le conflit actuel implique deux superpuissances agricoles, la Russie et l'Ukraine, qui assurent 30% des exportations mondiales de blé. La flambée sur les cours des céréales et des huiles a donc été immédiate.

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a dit redouter que 8 à 13 millions de personnes supplémentaires puissent souffrir de sous-nutrition dans le monde si la guerre dure. A ce jour, les voyants restent dans le rouge : plus aucun navire ne sort d'Ukraine, où l'inquiétude porte désormais sur les semis de printemps, annoncés en baisse de 25 à 40%.

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