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Ukraine: La centrale de Zaporijjia aux mains des Russes, la sécurité n'est pas menacée
information fournie par Reuters 04/03/2022 à 12:32

UKRAINE: LA CENTRALE DE ZAPORIJJIA AUX MAINS DES RUSSES, LA SÉCURITÉ N'EST PAS MENACÉE

UKRAINE: LA CENTRALE DE ZAPORIJJIA AUX MAINS DES RUSSES, LA SÉCURITÉ N'EST PAS MENACÉE

par Pavel Polityuk, Aleksandar Vasovic et John Irish

LVIV, Ukraine/KIEV/PARIS (Reuters) - L'armée russe s'est emparée de la centrale nucléaire de Zaporijjia, en Ukraine, après d'intenses combats, qui ont fait craindre pour la sécurité de la plus grande centrale nucléaire d'Europe.

Les troupes russes avaient lancé l'assaut contre cette centrale aux premières heures vendredi et l'incendie qui s'était déclenché dans un bâtiment adjacent en marge des affrontements a été maîtrisé vendredi matin, ont fait savoir les autorités ukrainiennes.

L'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a assuré que la sécurité de la centrale n'était pas menacée.

Lors d'une conférence de presse, le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a indiqué qu'aucune fuite radioactive n'avait été détectée.

D'après Rafael Grossi, le projectile ayant déclenché l'incendie serait probablement russe.

Citant le régulateur ukrainien du nucléaire, l'AIEA avait plus tôt dans la matinée fait savoir que les équipements essentiels de la centrale n'avaient pas été touchés par l'incendie.

Un responsable d'Energoatom, l'entreprise publique qui exploite quatre centrales nucléaires en Ukraine, a indiqué qu'il n'y avait plus de combats autour du site et que les niveaux de radiation étaient normaux.

"Le personnel est sur son lieu de travail assurant le fonctionnement normal de la centrale", a dit à Reuters ce responsable.

Dans une allocution télévisée, le président ukrainien Volodimir Zelenski s'est adressé directement à la population russe, l'appelant à manifester contre la prise de contrôle de la centrale par les forces russes.

Le ministère russe de la Défense a de son côté dénoncé une opération de sabotage de la part de l'Ukraine, la qualifiant de "provocation monstrueuse".

La crainte d'un incident nucléaire dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine a fait chuter les places financières. En Europe, les principales Bourses étaient en net repli.

Réagissant à l'attaque menée par les forces russes, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a déclaré que le président russe Vladimir Poutine jouait avec le feu.

"Nous appelons le président russe dans les termes les plus forts possibles à absolument cesser d'attaquer des sites comme celui-là, c'est incroyablement dangereux", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à l'occasion d'un déplacement à Copenhague au Danemark.

En France, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a dit assurer une "veille active" des informations disponibles concernant la situation des installations nucléaires sur le territoire ukrainien. [nP6N2UQ016]

BIDEN ET JOHNSON TENUS INFORMÉS DE LA SITUATION

Des images, que Reuters a pu vérifier, ont montré un nuage de fumée et des flammes émanant d'un bâtiment non identifié proche de la centrale, située à environ 550 kilomètres de la capitale ukrainienne Kiev. Ces images ont aussi montré des obus tombés à proximité d'un parking du site.

"Européens, s'il vous plaît, réveillez-vous. Dites à vos responsables politiques que les troupes russes tirent contre une centrale nucléaire en Ukraine", a déclaré le président ukrainien Volodimir Zelenski dans un message vidéo.

La Russie s'est déjà emparée du site de l'ancienne centrale de Tchernobyl, située à une centaine de kilomètres au nord de Kiev, théâtre de la catastrophe nucléaire de 1986.

Certains analystes ont relevé que la centrale de Zaporijjia était bâtie différemment et plus sûre que celle de Tchernobyl.

Le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson se sont entretenus séparément avec Volodimir Zelenski pour être informés de la situation à Zaporijjia, ont rapporté leurs services respectifs.

Rendant compte de l'échange téléphonique entre Joe Biden et son homologue ukrainien, la Maison blanche a déclaré que les deux dirigeants ont "exhorté la Russie à cesser ses activités militaires dans la région et à permettre aux pompiers et services de secours d'accéder au site".

Boris Johnson a déclaré que les agissements "insouciants" du président russe Vladimir Poutine pourraient désormais "menacer directement la sécurité de l'Europe toute entière", a fait savoir Downing Street.

Des milliers de personnes auraient été tuées ou blessées dans l'offensive lancée par Moscou en Ukraine, entrée dans son neuvième jour et qui constitue l'attaque la plus importante contre un Etat européen depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

Plus d'un million de personnes, principalement des femmes et des enfants, ont fui le pays.

(Reportage Pavel Polityuk, Natalia Zinets, Aleksandar Vasovic, avec David Ljunggren à Ottawa, John Irish à Paris et les bureaux de Reuters ; version française Jean Terzian, Myriam Rivet et Matthieu Protard, édité par Blandine Hénault et Sophie Louet)

8 commentaires

  • 04 mars 14:49

    c est une centrale de fabrication russe ... comme à Tchernobyl ... A Tchernobyl c etait de base un reacteur plutot instable .... j ai un peu lu sur la catastrophe .... pas evident à reproduire en France il faudrait y mettre beaucoup de bonne volonté et d efffort ....


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