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Ukraine : des mois d'escalade entre Russie et Occident
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/01/2022 à 12:16

De plus en plus aiguës ces derniers mois, les tensions à propos de l'Ukraine, sous la menace selon les Occidentaux d'une potentielle invasion russe, doivent être au centre de discussions russo-américaines qui ont commencé lundi 10 janvier à Genève.

Des troupes sont massées des deux côtés de la frontière russo-ukrainienne, alors que le spectre d'une offensive hivernale plane ( AFP / Anatolii STEPANOV )

Des troupes sont massées des deux côtés de la frontière russo-ukrainienne, alors que le spectre d'une offensive hivernale plane ( AFP / Anatolii STEPANOV )

Kiev et Moscou sont à couteaux tirés depuis l'annexion par la Russie en 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée, suivie d'une guerre dans l'Est de l'Ukraine avec des séparatistes prorusses (plus de 13.000 morts) dont le Kremlin est considéré, malgré ses dénégations, comme un parrain militaire.

Démonstration de force

Le 1er avril 2021, le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse Moscou de masser des dizaines de milliers de soldats aux frontières de son pays et en Crimée. La Russie déplace ses troupes comme elle l'entend, répond le Kremlin.

Le lendemain, le président américain Joe Biden assure l'ex-république soviétique de son "soutien indéfectible" face à "l'agression" russe.

Le 6, Zelensky appelle à une adhésion accélérée de son pays à l'Alliance atlantique. Le Kremlin avertit que cela "empirerait" le conflit.

Retrait des troupes russes

Le 16 avril, Paris, Berlin et Kiev appellent à la "désescalade" et demandent à la Russie de retirer ses troupes (jusqu'à 100.000 hommes selon l'Union européenne). Le 23, l'armée russe entame son retrait, ses troupes ayant, affirme-t-elle, "démontré leur capacité à assurer une défense fiable du pays".

Accrochages navals

Le 23 juin, des bateaux et avions russes menacent un navire de guerre britannique au large de la Crimée puis une frégate néerlandaise. Ces accrochages interviennent quelques jours avant des manœuvres militaires impliquant des pays de l'Otan et l'Ukraine en mer Noire.

Le 10 septembre, Moscou annonce l'achèvement du gazoduc controversé Nord Stream 2 qui rejoint l'Allemagne via la mer Baltique mais contourne l'Ukraine, la privant d'une partie des revenus perçus sur le transit et d'un moyen de pression sur la Russie. Sa certification n'est toutefois pas attendue avant mi-2022.

Nouvelle crise

Le 10 novembre, Washington demande des explications à la Russie sur des mouvements de troupes "inhabituels" à la frontière ukrainienne. L'Otan, l'UE, Paris et Berlin mettent en garde Moscou contre toute nouvelle "action agressive".

Vladimir Poutine accuse en retour les Occidentaux d'exacerber les tensions "en livrant des armes modernes à Kiev et en menant des exercices militaires provocants" en mer Noire et près de la frontière.

Carte d'Ukraine localisant les régions sous contrôle séparatiste et la Crimée, annexée par la Russie ( AFP /  )

Carte d'Ukraine localisant les régions sous contrôle séparatiste et la Crimée, annexée par la Russie ( AFP / )

Crainte d'une offensive hivernale

Le 28 novembre, l'Ukraine assure que la Russie a massé près de 92.000 soldats à ses frontières, pour une offensive fin janvier ou début février. Moscou dément tout plan en ce sens.

Le 1er décembre, les autorités russes qui accusent à leur tour l'Ukraine de masser des troupes dans l'Est du pays, exigent des "garanties juridiques" contre l'extension de l'Otan.

L'Ukraine refuse catégoriquement d'abandonner son projet d'adhésion à l'Otan.

Sommet virtuel Biden-Poutine

Le 7, Joe Biden menace Vladimir Poutine de "fortes sanctions" économiques en cas d'invasion de l'Ukraine, lors d'un sommet virtuel bilatéral. De son côté, le président russe exige des "garanties juridiques sûres" qui empêcheraient l'Ukraine de rejoindre l'Otan et réaffirme le droit de la Russie à "protéger sa sécurité".

Le 17, Moscou dévoile deux projets de traités prévoyant de bannir tout élargissement de l'Otan et l'établissement de bases militaires américaines dans les pays de l'ex-espace soviétique. Washington se dit prêt à "engager un dialogue diplomatique" avec Poutine tout en jugeant "inacceptables" certaines de ses exigences.

Désamorcer la crise

Le 28, Moscou et Washington conviennent de pourparlers sur la sécurité en Europe. Le 30, Biden prévient que tout progrès diplomatique passera par une "désescalade" en Ukraine.

Le 2 janvier 2022, le président américain promet à son homologue ukrainien que les Etats-Unis et ses alliés "répondront énergiquement" à une invasion russe.

Pourparlers

Le 4, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell assure l'Ukraine du "plein soutien" de l'UE, lors d'une visite dans le pays. Le 7, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken juge "encore possible" une "solution diplomatique" et promet qu'il n'y aura "pas de discussions sur l'Ukraine sans l'Ukraine". Le 8, un haut responsable américain déclare que les Etats-Unis sont prêts à discuter avec la Russie des dispositifs de missiles et des exercices militaires des deux pays.

Alors que Moscou exclut toute "concession" lors de ces pourparlers, Antony Blinken met en garde la Russie contre un risque de "confrontation".

Le 10, des pourparlers entre Russes et Américains débutent à Genève, à la représentation américaine dans la ville suisse, entre les vice-ministres des Affaires étrangères des deux pays, la secrétaire d'Etat adjointe Wendy Sherman et le vice-ministre russe Sergueï Riabkov, qui avaient déjà dîné ensemble la veille, selon un porte-parole du département d'Etat américain.

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