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Tunisie-Un tribunal ordonne de réintégrer deux candidats évincés de la présidentielle
information fournie par Reuters 14/09/2024 à 15:54

par Tarek Amara

Le tribunal administratif de Tunisie a ordonné samedi à la commission électorale de réintégrer deux candidats au scrutin présidentiel d'octobre, qu'elle avait éliminés de la course, afin de ne pas compromettre la légitimité de l'élection.

Cette décision intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes en Tunisie, alors que l'opposition et la société craint que le scrutin ne soit truqué en faveur du président sortant Kaïs Saïed.

Des milliers de Tunisiens sont par ailleurs descendus dans la rue vendredi pour protester contre les restrictions de liberté et le climat électoral délétère, aux cris de "Dehors le dictateur Saïd", dans le cadre de la plus grande marche organisée dans le pays depuis deux ans.

La tension est montée après que la commission électorale a rejeté, au début du mois, la décision du tribunal de réintégrer Mondher Zenaïdi, Abdellatif Mekki et Imed Daïmi en vue de la l'élection du 6 octobre, invoquant des irrégularités présumées dans leurs dossiers de candidature.

Mondher Zenaïdi et Abdellatif Mekki ont déposé un recours contre cette décision et le tribunal administratif a ordonné samedi à la commission de les réintégrer dans la liste des candidats autorisés à se présenter. Imed Daïmi n'a pas encore demandé à être réintégré en tant que candidat.

Le tribunal administratif a ajouté que la commission était tenue d'appliquer sa décision et, si nécessaire, de revoir le calendrier électoral.

Selon les membres de l'opposition, la commission électorale n'est plus indépendante et son seul objectif est de garantir une victoire facile à Kaïs Saïed, accusations que l'organisme nie, assurant être neutre.

Kaïs Saïed, élu démocratiquement en 2019, a dissous le Parlement deux ans plus tard, révoqué le gouvernement et dirige depuis le pays par décrets. Il a déclaré l'année dernière qu'il ne livrerait pas le pays à des "non-patriotes" et présente ses mesures comme essentielles à la lutte contre la corruption.

(Reportage Tarek Amara; version française Kate Entringer, édité par Claude Chendjou)

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