
Des Palestiniennes la mort d'un proche tué près d'un centre de distribution d'aide dans la bande de Gaza, le 24 juin 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )
Le président américain Donald Trump a déclaré mercredi que de "grands progrès" avaient été réalisés en vue d'un cessez-le feu à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, après plus de 20 mois de guerre dévastatrice.
La Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de 35 morts dans des tirs israéliens à travers le territoire palestinien ravagé, assiégé et en proie à une catastrophe humanitaire.
Dans l'un des incidents les plus meurtriers pour Israël dans cette guerre, sept soldats ont été tués mardi alors qu'ils opéraient dans la ville de Khan Younes dans le sud de Gaza, a annoncé l'armée.
"De grands progrès sont réalisés à Gaza", a déclaré M. Trump en marge d'un sommet de l'OTAN aux Pays-Bas, ajoutant que son envoyé spécial Steve Witkoff lui avait dit que "Gaza était très proche" d'une solution.
Il a fait part de son optimisme sur une "très bonne nouvelle" pour Gaza, au vu du cessez-le-feu entré en vigueur mardi entre Israël et l’Iran, un soutien du Hamas, après 12 jours de guerre.

Des proches pleurent sur la tombe d'un soldat israélien tué dans la bande de Gaza, lors de ses funérailles à Rehovot, au sud de Tel-Aviv, le 25 juin 2026 ( AFP / Fadel SENNA )
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, fait face à une pression croissante de la part de l'opposition, des proches des otages retenus à Gaza, et même de membres de sa coalition, pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien, déclenché par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
- "Champ de bataille" -
Le Qatar, médiateur clé dans ce conflit, a annoncé mardi qu’il lancerait une nouvelle initiative pour un cessez-le-feu.
"Nos contacts avec les frères médiateurs égyptiens et qataris n'ont jamais cessé, et se sont intensifiés ces dernières heures", a dit de son côté Taher al-Nounou, un haut responsable du Hamas. Il a cependant précisé que le mouvement n'avait "pas reçu de nouvelles propositions".
Le gouvernement israélien s'est refusé à des commentaires sur d'éventuelles discussions en vue d'un cessez-le-feu, affirmant que les efforts pour le retour otages se poursuivaient "sur le champ de bataille et via des négociations".

Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur un bâtiment à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 juin 2025 ( AFP / Eyad BABA )
L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
Sur les 251 otages enlevés ce jour-là, 49 sont toujours détenus à Gaza, dont au moins 27 morts selon l'armée israélienne.
En riposte à l'attaque, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d'envergure à Gaza qui a tué 56.156 Palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.
Les dirigeants israéliens ont affirmé vouloir prendre le contrôle de Gaza et en chasser le Hamas, qui y a pris le pouvoir en 2007. Ce mouvement est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, Israël et l'Union européenne.
- 35 morts à Gaza selon les secours -
Selon des ONG et l'ONU, les plus de deux millions de Gazaouis vivent dans des conditions proches de la famine en raison des restrictions imposées par Israël.
Des Palestiniens sont en outre tués quasi-quotidiennement en allant chercher l'aide humanitaire dans des sites de distribution, selon la Défense civile locale.

Un Palestinien réagit après la mort de Palestiniens dans une frappe israélienne, le 23 juin 2025 à Gaza-ville ( AFP / Omar AL-QATTAA )
Mercredi, six personnes ont été tuées et 30 blessées "par des tirs israéliens contre des milliers de civils qui attendaient de l'aide" près du corridor de Netzarim (centre), a déclaré à l'AFP son porte-parole, Mahmoud Bassal.
Contactée par l’AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être "au courant d’un incident ce matin avec des victimes dans le centre de Gaza".
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), un organisme au financement opaque soutenu par Israël et les Etats-Unis, gère quatre centres de distribution de colis-repas à Gaza. Elle nie toute responsabilité dans les décès survenus près de ses points d'aide.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a appelé l'armée israélienne à "cesser de tirer sur les personnes qui tentent de se procurer de l'aide".
Dans le centre de Gaza, une frappe sur une maison a tué six Palestiniens, dont un enfant, à Nousseirat et une autre a tué cinq Palestiniens à Deir el-Balah (centre), a ajouté M. Bassal.
A l'hôpital Al-Aqsa, les proches des victimes de Deir el-Balah pleurent leurs proches enveloppés dans des linceuls en plastique, étendus sur le sol dans une une petite pièce, selon des images de l'AFP.
"Ils ont tué le père, la mère et les frères, seules deux filles ont survécu, un bébé de 14 mois et l'autre de cinq ans", s'exclame une proche.
Dix-huit autres Palestiniens ont été tués dans et autour de Gaza-ville (nord), a dit M. Bassal.
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