
L'autoroute A1, au nord de Paris, bloquée par une manifestation des taxis, le 21 mai 2025 à La Courneuve ( AFP / Thomas SAMSON )
Au lendemain de réunions avec le gouvernement jugées "pas satisfaisantes" , la mobilisation des taxis semble entrer mercredi dans une nouvelle phase, aux formes différentes, notamment via des "actions sporadiques", a indiqué mercredi Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT).
À Paris, le lieu de ralliement du boulevard Raspail, près des ministères, où les taxis enchaînent depuis neuf jours les nuits de mobilisation, ponctuées de mises à feu de pétards et de fumigènes, s’est en partie "vidé cette nuit", selon Mme Cordier, mais des rassemblements pourraient reprendre dans la journée.
"Des équipes devraient arriver dans la journée, mes adhérents ont majoritairement décidé de continuer le mouvement, ils sont très remontés." Mais, ce qui ressort, ce sont des actions "plus sporadiques, moins issues des fédérations", prévient-elle.
Mardi, deux réunions se sont tenues au ministère des Transports puis au ministère de la Santé, sans déboucher sur des mesures jugées suffisantes. Des contrôles renforcés ont été annoncés pour limiter la maraude et le "racolage" des VTC et des réunions techniques sont prévues jusqu’au 11 juin, mais les représentants syndicaux déplorent une absence "d’avancées significatives".

Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi, s'exprime devant les journalistes le 24 mai 2025 à Paris ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )
À Pau, fief du Premier ministre François Bayrou, où environ 200 taxis ont organisé une opération escargot mardi après-midi, des taxis venus de plusieurs départements sont attendus, et la Coordination rurale souhaite rejoindre la contestation, selon Mme Cordier.
"J’ai demandé d’arrêter à mes gars hier soir vers 23h, parce qu’on n’a rien obtenu", a en revanche confié à l’AFP Pino, taxi parisien très suivi sur les réseaux sociaux et organisateur des mouvements de contestation.
"Neuf jours, c’est pas possible. On doit se reposer, tous mes gars doivent se reposer." Pour lui, aucune action ne devrait avoir lieu ce mercredi aux abords des aéroports de Roissy et d'Orly, dans les gares parisiennes ou autour du stade Roland-Garros où ont lieu en ce moment les Internationaux de France de tennis.
Les chauffeurs de taxis sont mobilisés depuis une semaine contre une convention qui modifie leur rémunération pour le transport de patients, qui représente une part significative de leur chiffre d'affaires pour certains d'entre eux, notamment en zone rurale.
La nouvelle tarification, qui doit entrer en vigueur le 1er octobre, prévoit une prise en charge de 13 euros par l'Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. L'objectif des pouvoirs publics est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire.
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