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Syrie-Le Conseil des droits de l'homme de l'Onu va envoyer des experts
information fournie par Reuters 20/12/2024 à 12:30

Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies enverra une équipe d'experts en Syrie la semaine prochaine, pour la première fois depuis des années, à la suite du renversement du président Bachar al-Assad, a déclaré vendredi le porte-parole de l'Onu, Thameen Al-Kheetan, lors d'une conférence de presse.

Sous Assad, les experts de l'Onu n'étaient pas autorisés à entrer en Syrie depuis des années, a déclaré Thameen Al-Kheetan, ajoutant que l'Onu a été contrainte d'observer les abus à distance.

Thameen Al-Kheetan a déclaré que l'équipe de l'Onu agira en soutien sur les questions relatives aux droits de l'homme et contribuera à garantir que la transition politique soit "inclusive et s'inscrive dans le cadre du droit international".

"Il est important pour nous de commencer à établir une présence", a-t-il déclaré.

Un organe d'enquête de l'Onu espère également se rendre en Syrie pour recueillir des preuves susceptibles d'impliquer de hauts responsables de l'ancien gouvernement.

Plusieurs centaines de Syriens se sont rassemblés à Damas sur la place des Omeyyades, jeudi, pour réclamer un État démocratique et laïque qui garantisse l'égalité des droits pour les femmes.

Les manifestants ont scandé "Non au pouvoir religieux", "Laïque" et "Constitution civile", certains brandissant le drapeau syrien nouvellement adopté. Beaucoup portaient des pancartes déclarant "La Syrie pour tous les Syriens" et "Un État civil démocratique pour tous".

Les Syriens craignent que la nouvelle administration ne s'oriente vers un régime religieux strict, marginalisant les communautés minoritaires et excluant les femmes de la vie publique.

Obaida Arnout, porte-parole du gouvernement de transition syrien, a déclaré cette semaine que la "nature biologique et physiologique" des femmes les rendait inaptes à occuper certains postes gouvernementaux.

Dans le cadre de la prise de pouvoir, les rebelles ont ouvert les prisons et les bureaux du gouvernement, suscitant ainsi de nouveaux espoirs de voir les responsables des crimes commis au cours de la guerre civile qui dure depuis plus de 13 ans en Syrie répondre de leurs actes.

(Emma Farge ; version française Mara Vîlcu, édité par Augustin Turpin)

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