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Stations de ski : les remontées mécaniques pourront ouvrir cet hiver
information fournie par Boursorama avec Media Services 01/10/2021 à 10:47

Si la situation économique continue à s'améliorer, le pass sanitaire ne devrait pas être nécessaire.

Après une année blanche l'hiver dernier, les stations de ski réclament des engagements du gouvernement pour cet hiver.  ( AFP / ALEX MARTIN )

Après une année blanche l'hiver dernier, les stations de ski réclament des engagements du gouvernement pour cet hiver. ( AFP / ALEX MARTIN )

Bonne nouvelle pour les stations de ski : les remontées mécaniques pourront ouvrir cet hiver, a annoncé jeudi 30 septembre Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat au Tourisme. Il a ajouté que le pass sanitaire ne serait pas réclamé si la situation épidémique continuait de s’améliorer.

"Le message est très clair : cet hiver, nous skierons !", a lancé le secrétaire d'Etat lors du congrès annuel des Domaines skiables de France qui se déroulait à Chambéry (Savoie). "Il faut y aller tout schuss et on va faire une bonne saison. Il y a une envie de grand air, c'est l'occasion de reconquérir certaines clientèles éloignées du ski, notamment en France", veut-il croire.

Reconnaissant que la pandémie rôde toujours, Jean-Baptiste Lemoyne a admis que le gouvernement entendait conserver sous la main des outils "à déclencher au cas où", mais qu'en tout état de cause, "le droit ne prévoit pas à ce stade que le pass sanitaire soit demandé dans les remontées mécaniques donc je crois qu'il faut aujourd'hui s'inscrire dans ce cadre".

Des professionnels qui peinent à se réjouir

Si les réservations s'annoncent très bonnes pour cette saison, les stations de ski françaises, "échaudées" par la saga des restrictions sanitaires des deux hivers précédents, hésitent encore à y croire et réclament plus de visibilité au gouvernement.

Les professionnels du ski, actuellement en pleine phase de préparatifs de la saison et de recrutement des saisonniers, ont notamment averti que le pass sanitaire dans les domaines skiables serait "ingérable" et ne cachent pas qu'ils auraient préféré entendre quelque chose de "plus concret". "On aurait aimé (être informés) plus tôt. L'année dernière nous avons eu des reports d'ouverture à répétition et on a peur que ça se reproduise", confie un responsable d'une petite station des Alpes-de-Haute-Provence.

D'autant que la clientèle semble déjà au rendez-vous, y compris à l'étranger. "Nous avons lancé les ventes de forfaits en mai. Ca cartonne, les gens ont vraiment envie de venir au ski", souligne Yves Dimier, ancien champion et directeur de la station de Val-Cenis, en Savoie. "On sait que tous les voyants sont au vert mais on a quand même été échaudés ces deux dernières années. Globalement la saison s'annonce bien, attendons", conclut-il.

Le "traumatisme" de l'hiver dernier

Leur prudence s'explique par le "traumatisme" subi l'an dernier lorsque le gouvernement, après plusieurs rebondissements, a finalement décrété que les remontées mécaniques resteraient fermées tout l'hiver. "Nous étions tellement optimistes", se remémore Alex Maulin, président de Domaines skiables de France (DSF), qui représente les exploitants des 250 stations de ski françaises. Mais au final, ce fut "une année horrible : une saison blanche, une année noire", a-t-il rappelé lors du congrès annuel de l'association. "Nous ne comprendrons jamais pourquoi nous avons été fermés", souligne-t-il, tout en "remerciant" l'Etat pour le généreux soutien financier alloué en compensation.

Au total, ce sont "près de 6 milliards d'euros (qui ont été) mobilisés par les pouvoirs publics jusqu'à présent pour accompagner la montagne française", dont un plan de diversification de 650 millions d'euros, a rappelé le ministre délégué chargé des PME Alain Griset, intervenant lors de ce même congrès. "L'Etat a pris ses responsabilités", a-t-il assuré.

Pour nombre de professionnels du ski pourtant, le gouvernement avait au départ largement sous-estimé le coût de cette décision pour le secteur. "Les dégâts économiques ont été terribles. (...) Cette année, Emmanuel Macron saura qu'une fermeture se chiffre en milliards et pas en millions", relève Laurent Vanat, consultant spécialisé basé à Genève. Selon lui, ce n'est pas un hasard si seules la France, l'Italie et l'Allemagne ont pris la décision de fermer leurs remontées mécaniques : ce sont "tous les trois des pays où les gouvernements sont très loin des montagnes et n'en perçoivent pas tous les enjeux".

Ces décisions ont "coûté 8 milliards d'euros à notre pays et elles ont fragilisé 400.000 emplois", s'est de son côté agacé le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez.

2 commentaires

  • 01 octobre 11:26

    Ce n'est pas précisé si le port du masque sera obligatoire ou non aux remontés mécaniques...


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