En dehors d'un quarteron de fidèles, Nicolas Sarkozy n'a jamais été aimé des siens, et il le sait. Et désormais, cela se voit et s'entend. On ne se retient plus, on dit ce que l'on pense de lui et de ses méthodes, et plus question de trembler à la seule évocation de son nom. Voilà où en est Nicolas Sarkozy au lendemain de ces régionales. Rien n'est jamais définitif en politique, mais la donne a changé. Elle échappe à l'intéressé, qui va devoir relever un des plus grands défis de sa carrière politique. La conquête de 2007 et les mauvais coups des chiraquiens, à côté, c'était de la gnognote !
C'est moins l'homme que l'environnement qui a changé
Les ressentiments et les aigreurs à son endroit étaient déjà vrais jadis. Mais les élus, pour ceux qui l'ont soutenu, ont préféré tout mettre en sourdine, pour éviter d'être punis durant cinq ans, privés d'une investiture ou d'un ministère. « Sarko » était le seul à les mener à la victoire. Son aura et sa popularité étaient ses boucliers. En outre, il les terrorisait physiquement - et nous sommes sérieux en écrivant cela. La cour s'organisait autour du président tout-puissant, largement vainqueur des socialistes et qui se vantait d'avoir tué le Front national. C'est moins l'homme aujourd'hui qui a changé que l'environnement politique, que l'assurance des quadras, parfois ingrats, convaincus que leur heure est venue, qu'Alain Juppé et...
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