Sarkozy, fidèle en amitié canaille

information fournie par Le Point •05/03/2015 à 16:58

Il est d'usage, en politique, de tourner le dos à ses proches, de leur infliger une sorte de double peine, dès lors qu'ils sont en proie à des ennuis judiciaires. Forcément, le politique appréhende les amalgames, craint que la presse sans cesse ne rappelle la proximité avec le condamné ou le mis en examen. Sans aller jusque-là, rappelez-vous la réponse de François Fillon lorsqu'on lui a demandé son avis sur Stéphane Tiki, le responsable des Jeunes Populaires de l'UMP, dont on venait d'apprendre qu'il n'avait pas de papiers. "Honnêtement, je ne connais pas Stéphane Tiki, je n'ai jamais eu de relations avec lui, je ne connais pas son dossier et je ne suis pas président de l'UMP, donc, je ne parle pas sur les sujets que je ne connais pas", a mitraillé l'ancien Premier ministre au micro d'Europe 1. Voilà, question suivante ! François Fillon, qui n'a même pas exprimé la plus élémentaire des solidarités vis-à-vis d'un membre de son parti, ne veut surtout pas se compromettre. Il en va de son image de candidat à la primaire UMP de 2016.

Il en est un, en revanche, qui assume pleinement ses amitiés, fussent-elles canailles, et qui jamais ne laissera tomber un proche menacé par la justice, c'est Nicolas Sarkozy. Cette caractéristique le fait passer, au choix, pour un homme courageux ou inconséquent. Exemple : nombreux sont ceux qui lui ont conseillé de rompre, du moins de ne pas s'afficher, avec l'ancien maire de Grenoble Alain Carignon, condamné en...

Lire la suite sur Le Point.fr