Chez Amazon comme à Chronopost, des salariés ont demandé à exercer leur droit de retrait, s'appuyant sur l'absence de protection individuelle contre le coronavirus. Depuis le début de l'épidémie, les entreprises sont confrontées à de nouvelles exigences en matière de santé. Peuvent-elles imposer le contrôle de la température corporelle de leurs salariés, pour limiter la présence de collaborateurs potentiellement infectés ? Peuvent-elles recueillir et garder ces données, et combien de temps ? Les réponses d'Étienne Drouart, avocat associé chez Hogan Lovells, spécialisé en droit du numérique et des données personnelles.Le Point : L'épidémie de coronavirus chamboule la question de la santé au travail. Les entreprises, pour garantir la sécurité de leurs salariés, instituent des contrôles de température, une procédure inédite. Que dit le droit ?Étienne Drouart :La question est critique dans les secteurs sans télétravail, où le travail s'effectue avec une proximité entre les salariés eux-mêmes ou avec la clientèle. C'est le cas des chaînes de montage, de la grande distribution, des transports publics, de la construction ou certaines branches de l'artisanat. Certains salariés sont inquiets de savoir si leurs collègues sont ou non fiévreux. Pour juguler ces craintes légitimes et réduire le risque d'une interruption d'activité ou de multiplication des demandes de retrait, certains employeurs peuvent être amenés à...
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