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Salaires: les élus locaux prêts à des négociations annuelles dans la fonction publique
information fournie par Boursorama avec AFP 10/01/2024 à 17:15

Stanilas Guerini à Paris, le 7 septembre 2023. ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Stanilas Guerini à Paris, le 7 septembre 2023. ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Les collectivités soutiennent le projet du gouvernement d'instaurer des négociations salariales annuelles dans la fonction publique face au manque de concertation pointé par les élus locaux, a indiqué mercredi le porte-parole de la Coordination des employeurs territoriaux.

Accusé par les élus de ne pas suffisamment les consulter avant de prendre ses décisions salariales, "le gouvernement affirme aujourd’hui son intérêt pour une organisation pérenne de la négociation salariale, chaque année, dans la fonction publique: tant mieux!", s'est réjoui Philippe Laurent à l'occasion de ses voeux pour 2024.

"Il y a urgence", a ajouté le représentant de la Coordination des employeurs territoriaux, une instance qui permet aux nombreuses associations d'élus locaux (AMF, Départements de France, Régions de France, France urbaine...) de parler d'une seule voix sur les sujets liés à la fonction publique.

Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini veut introduire des discussions salariales annuelles avec les syndicats et les employeurs de la fonction publique, inspirées des négociations annuelles obligatoires (NAO) qui ont cours dans le secteur privé.

Dans le système actuel, le gouvernement a la main sur les mesures salariales s'appliquant à l'ensemble des 5,7 millions d'agents publics, comme les augmentations générales. Les collectivités peuvent quant à elles octroyer certaines primes et indemnités à leurs 2 millions d'agents.

L'idée du ministre serait de négocier au premier semestre de chaque année les augmentations salariales de l'année suivante.

A supposer que Stanislas Guerini conserve son poste après le remaniement gouvernemental que prépare le nouveau Premier ministre Gabriel Attal, les augmentations issues des négociations salariales du premier semestre 2024 n'entreraient donc en vigueur qu'en 2025.

Avec ce nouveau système, les huit syndicats de fonctionnaires représentatifs ont d'ores et déjà dénoncé le risque que 2024 soit une "année blanche" sur le plan salarial, à l'heure où l'inflation dépasse encore les 3% sur un an selon l'Insee.

En 2022 et en 2023, des augmentations générales de 3,5% puis d'1,5% ont été décidées par M. Guerini.

"Oui, il faut augmenter la rémunération des agents publics territoriaux", a insisté M. Laurent mercredi.

Mais "il y a en même temps urgence à prendre en compte, sérieusement, les conséquences budgétaires de cette indispensable revalorisation salariale" pour les collectivités, a-t-il nuancé.

Les élus locaux déplorent régulièrement que les augmentations décidées en cours d'année par le gouvernement grèvent leurs budgets, ficelés depuis plusieurs mois et soumis à d'autres charges comme l'envolée des prix de l'énergie en 2022 et 2023.

5 commentaires

  • 10 janvier 20:21

    Donner aux élus locaux la gestion de la politique salariale, c'est comme si on leur donnait la possibilité de gérer leurs horaires de travail.. 30h de présence par semaine, 2 mois de vacances par an...


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