La dénonciation vient de l'un des plus proches alliés de Moscou : Alexandre Loukachenko, le président à poigne de la petite Biélorussie. « L'infection du coronavirus flambe en Russie », dit-il. Celui qui partage près de 1 000 kilomètres de frontière commune avec le grand voisin russe n'apporte aucune preuve, mais il énonce tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
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Un coup d'œil aux statistiques du Kremlin suffit à donner du crédit à son propos. Depuis le début de l'épidémie, la Russie compte - officiellement - un nombre anormalement faible de contaminés et de morts. Surtout au regard d'une population de 145 millions d'habitants. Même le Luxembourg avec ses 203 cas surpasse le continent russe. Et si l'on admet que les autorités ont effectué 133 000 tests comme elles le prétendent, la Russie affiche le taux de réponses positives le plus faible au monde.
Soif de pouvoirDès lors, comment expliquer que le coronavirus parti de Chine ait pu enjamber une dizaine de fuseaux horaires pour échouer au cœur de l'Europe en épargnant le plus vaste État de la planète ? Difficile d'imaginer que la fermeture de la frontière avec la Chine décidée fin janvier par Moscou ait permis d'obtenir un tel résultat.
Il y a une raison. Elle est politique. Vladimir Poutine dispose d'un agenda printanier chargé. Le 22 avril, il entend soumettre
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