« Je me suis engagé en politique par et pour Michel Rocard. » Les mots sont d'une force rare dans un communiqué officiel d'hommage, ils sont de Manuel Valls. Rocardien depuis ses balbutiements politiques, le Premier ministre salue chez son mentor « un militant, un visionnaire et un homme d'État », et relève, dans l'action du socialiste artisan de la deuxième gauche, image de l'ouverture et de la modernité, « la paix en Nouvelle-Calédonie », « le RMI pour les plus pauvres » et la création de la CSG.
En 2011, alors qu'il se lançait dans la course à la primaire du PS, Manuel Valls nous racontait qu'à l'aube de sa carrière, au début des années 80, lorsqu'il était l'attaché parlementaire de Michel Rocard, ce dernier lui avait conseillé de retourner à ses études, la politique n'étant pas un métier. Bien trop inspiré par celui qui deviendra chef du gouvernement de son rival François Mitterrand, Manuel Valls n'a évidemment pas écouté le conseil. Avec ses copains Alain Bauer et Stéphane Fouks, il devient même l'un des pionniers des Clubs forum, là où se croisaient tous les jeunes partisans de Michel Rocard. Puis, Valls rejoindra Michel Rocard à Matignon, où il sera son directeur de la communication de 1988 à 1991.
« Il réconciliait le coeur et la raison »
Ils sont nombreux aujourd'hui dans les couloirs du pouvoir, quand ce n'est pas directement...
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