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Réunion de crise entre Rome et ArcelorMittal sur le sort de l'aciérie ex-Ilva
information fournie par Boursorama avec AFP 08/01/2024 à 16:05

( AFP / CHRISTOPHE SIMON )

( AFP / CHRISTOPHE SIMON )

Plusieurs ministres du gouvernement italien ont entamé lundi une réunion à Rome avec des représentants d’ArcelorMittal pour évoquer des solutions permettant à l’aciérie ex-Ilva, en grande difficulté financière et gérée par le groupe de sidérurgie, de maintenir son activité.

Le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti, le ministre aux Affaires européennes Raffaele Fitto et le ministre des Entreprises Adolfo Urso participent à cette réunion, a appris l'AFP de source gouvernementale. La délégation d'ArcelorMittal est menée par son directeur général Aditya Mittal.

Parmi les hypothèses sur la table figure la prise de contrôle par l'Etat italien d'Acciaierie d’Italia, gestionnaire de l'aciérie et détenu actuellement majoritairement par ArcelorMittal.

L'aciérie, située à Tarente dans les Pouilles (sud), est en proie à une grave crise de liquidités, n'arrivant plus à rémunérer une grande partie de ses fournisseurs et à régler ses factures de gaz et d'électricité.

L'objectif du gouvernement Meloni est de relancer la sidérurgie italienne, permettre à Acciaierie d’Italia de régler ses dettes envers ses fournisseurs et sauver ses 11.000 postes de travail, voire 20.000 si l'on tient compte des emplois indirects.

Sous le gouvernement de Mario Draghi, Rome était entré en 2021 à hauteur de 38% dans le capital du groupe sidérurgique, laissant à ArcelorMittal la part majoritaire de 62%.

Le gouvernement avait promis fin décembre aux syndicats de demander à ArcelorMittal "des garanties précises sur les investissements, les niveaux de production, la sécurité des travailleurs, la sauvegarde des installations et la protection de l'environnement".

Face à la crise financière de l'aciérie et sous la pression des syndicats, l'Etat italien pourrait avancer ainsi la date de sa montée à 60% du capital de l'ex-Ilva, qui était programmée pour mai 2024.

Dans un premier temps, cette prise de contrôle de l'Etat avait été prévue pour mai 2022, mais avait été reportée car la mise sous séquestre des hauts fourneaux, décidée en 2012 par la justice en raison d'une pollution meurtrière, n'avait pas été levée.

"Des réunions sont en cours et nous n'allons pas anticiper la conclusion de ces réunions en faisant des commentaires à ce stade", a indiqué ArcelorMittal à l'AFP avant le début de la rencontre à Rome.

ArcelorMittal avait repris en 2018 le site très pollué de l'ex-Ilva, placé sous administration de l'Etat en 2015 après une série de déboires financiers et judiciaires.

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