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Retraites : repousser l'âge légal de départ n'est pas la panacée budgétaire, estiment la Dress, la Dares et l'OFCE
information fournie par Boursorama avec Media Services 26/01/2022 à 12:11

Si cela permet effectivement de réaliser des économies sur les retraites, cela génère également des dépenses supplémentaires de chômage et d'invalidité. En outre, le surplus d'impôts et de cotisations espéré par Bercy est contesté par certains économistes.

( AFP / PATRICK KOVARIK )

( AFP / PATRICK KOVARIK )

Coûts cachés et gains incertains... Le report de l'âge légal de départ en retraite ne serait pas la panacée budgétaire, à en croire le dossier envoyé aux membres du Conseil d'orientation des retraites (COR) qui se réunissent jeudi 27 janvier et dont l' AFP a obtenu copie.

Côté dépenses, deux administrations (Drees et Dares) prévoient un important "effet d'éviction" vers d'autres prestations sociales : chômage, invalidité, handicap, arrêts maladie... Au total, la facture aurait atteint près de 5 milliards d'euros en 2019 si l'âge légal avait été de 64 ans au lieu de 62.

C'est plus du tiers des économies attendues par la direction du Trésor, qui évalue ces "transferts induits" à 0,2 point de PIB, quand le "solde des retraites" est censé s'améliorer de 0,5 point de PIB au terme d'une "montée en charge" étalée sur 10 ans - au rythme d'un trimestre par an.

Un "surcroît de recettes" contesté

Mais Bercy compte sur un "effet multiplicateur" de l'allongement des carrières, avec près de 400.000 emplois et 1,4% de croissance supplémentaires au bout de la même décennie, provoquant un "surcroît de recettes" fiscales et sociales de 0,6 point de PIB. La réforme permettrait donc de "libérer des marges budgétaires" de l'ordre de 25 milliards d'euros.

Une vision optimiste douchée par les travaux de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui prédisent au contraire "une hausse progressive du chômage" freinant les salaires, la consommation des ménages et par conséquent les recettes, pour un gain réduit à seulement 0,1 point de PIB.

Si l'objectif est de "redresser les comptes", alors "l'amélioration maximale" passerait par une hausse de CSG, de cotisations salariales ou une baisse des pensions, soulignent les économistes. Autant de mesures impopulaires qu'aucun candidat à l'élection présidentielle ne défend.

19 commentaires

  • 26 janvier 15:16

    Ce qu'ils ne disent pas et dont ils ont néanmoins connaissance, c'est que malgré tout, le recul de l'âge de départ à la retraite finit à long terme par avoir un effet bénéfique sur le taux d'emploi des seniors. Donc, à court terme, il est vrai que le gain économique sera faible, mais à plus long terme, il sera sans doute plus important, mais là c'est beaucoup plus difficile à évaluer précisément.


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