Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Retraites : nouvelle mobilisation après l'échec des discussions entre l'intersyndicale et Borne
information fournie par Reuters 06/04/2023 à 11:39

Manifestation contre la réforme des retraites à Calais le 6 avril

Manifestation contre la réforme des retraites à Calais le 6 avril

PARIS (Reuters) - La France fait face jeudi à une nouvelle journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, alors que les chefs de file de l'intersyndicale ont déploré mercredi l'"échec" de leur rencontre avec la Première ministre Elisabeth Borne, qui a refusé de retirer le texte adopté sans vote au Parlement.

Cette onzième journée de grèves et de manifestations intervient alors que le climat social s'est encore dégradé depuis l'adoption du projet de loi via le recours controversé à l'article 49.3 de la Constitution.

Reçues par l'exécutif pour la première fois depuis la présentation de la réforme le 10 janvier, les organisations syndicales ont de nouveau demandé mercredi le retrait du projet de loi, alors qu'Elisabeth Borne souhaitait aborder avec elles d'autres sujets liés au travail.

Face au refus de la Première ministre de retirer le texte, dont la mesure phare et contestée est le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans, l'intersyndicale a rejeté l'ouverture "d'autres séquences de concertation" souhaitées par le gouvernement et a appelé à poursuivre la contestation.

"La réunion n'a pas été efficace car elle n'a pas permis de sortir de la situation actuelle", a déclaré jeudi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, sur RTL. "On est dans une crise sociale, une crise démocratique et la solution c'est (le président) qui l'a entre les mains", a-t-il ajouté.

Cette réunion "n'a pas servi à rien", a estimé de son côté le ministre du Travail Olivier Dussopt, qui a tenu à préciser qu'il y avait bien une crise sociale, mais "pas de crise démocratique".

"C'était une étape importante que de pouvoir renouer une forme de dialogue. Il y a toujours un désaccord mais il y a des perspectives", a-t-il dit sur BFMTV-RMC.

"La crise démocratique, ce n'est pas ça", a dit de son côté le porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur France Inter. "C'est si les extrêmes arrivent au pouvoir par exemple et considèrent que le Conseil constitutionnel, ce n'est pas important".

Les "sages" de la rue de Montpensier doivent rendre le 14 avril leur décision sur le projet de réforme des retraites, ultime étape avant que la loi ne puisse être promulguée par le président de la République.

RÉFORME IMPOPULAIRE

Arrivé mercredi en Chine, Emmanuel Macron y poursuit ce jeudi sa visite d'Etat et rencontre son homologue chinois Xi Jinping.

Son entourage a indiqué que le président devrait rencontrer les syndicats après la décision du Conseil constitutionnel attendue la semaine prochaine.

"On verra de quoi il veut nous parler", a commenté Laurent Berger sur RTL, ajoutant que la CFDT n'avait pas l'habitude de pratiquer la politique de la chaise vide.

Le secrétaire général de la CFDT a dit attendre autour de 800.000 personnes dans les cortèges en France pour cette onzième journée de mobilisation nationale alors que la précédente, le 28 mars, avait réuni 740.000 personnes à travers le pays selon les données du ministère de l'Intérieur.

A Paris, le cortège s'élancera des Invalides à 14h00 (12h00 GMT). Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter que 11.500 policiers seront déployés dans le pays, dont 4.200 dans la capitale, pour encadrer les cortèges.

Le mouvement de grève perturbe de nouveau les transports ce jeudi, même s'il est moins suivi à la RATP, avec un trafic quasi normal en Île-de-France sur l'ensemble de son réseau. La SNCF a indiqué quant à elle que trois TGV sur quatre ainsi qu'un TER sur deux devraient être en circulation.

Dans l'enseignement, le syndicat Snuipp-FSU prévoit 20% de grévistes dans le primaire.

Selon un sondage Toluna Harris Interactive, réalisé en partenariat avec RTL et AEF info entre le 4 et le 5 avril, 67% des Français indiquent toujours soutenir le mouvement de contestation - un repli de trois points toutefois par rapport à la précédente enquête d'opinion.

(Rédigé par Kate Entringer, avec la contribution de Marine Strauss, Jean-Stéphane Brosse et Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault et Jean Terzian)

11 commentaires

  • 06 avril 14:51

    @Trebi.Taux de prélèvement obligatoire de 56% dans ce pays. 4 Trillions de dette en comptant les engagements pour la retraite des fonctionnaires. Alors les aides fiscales, c'est un peu une blague. En revanche ou vous avez raison c'est que le quoi qu'il en coute de la Pandémie et le bouclier énergétique étaient de grosses erreurs. Plus aucune marge de manoeuvre.


Signaler le commentaire

Fermer