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Retraites, emploi : zoom sur un bilan présidentiel en demi-teinte
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/03/2022 à 09:27

INFOGRAPHIE - Des réformes contestées pour s'attaquer au noyau dur du chômage, une tendance favorable en termes d'emploi et une réforme des retraites restée en suspens : le bilan du quinquennat Macron est contrasté sur ces deux champs sociaux majeurs.

Emmanuel Macron, sur le plateau de TF1, lundi 14 mars ( POOL / Ludovic MARIN )

Emmanuel Macron, sur le plateau de TF1, lundi 14 mars ( POOL / Ludovic MARIN )

Plusieurs réformes "structurelles" en début de mandat

La réforme du Code du travail par ordonnances est le premier gros chantier du quinquennat en 2017. Répondant à la volonté du chef de l'Etat de "libérer le travail", elle se heurte d'emblée à des oppositions de gauche très remontées contre une "liquidation" du Code du travail.

Parmi les points les plus controversés figurent le plafonnement des indemnités prud'homales, la fusion des instances représentatives du personnel ou le poids accru de l'accord d'entreprise par rapport à la branche. Dans les rangs syndicaux, les effets des ordonnances sur le dialogue social sont aujourd'hui vivement critiqués. La CFDT a notamment dénoncé début 2022 une réforme qui a engendré une "disparition massive des représentants de proximité".

En 2018, est venu l'acte II de la "rénovation du modèle social" avec la réforme de la formation professionnelle. Celle-ci a revu en profondeur l'apprentissage, en assouplissant les conditions d'entrée et d'ouverture de CFA (centres de formation d'apprentis). Le nombre d'apprentis a depuis atteint des records avec plus de 700.000 contrats en 2021, une hausse portée par l'enseignement supérieur, avec comme revers un déséquilibre financier. La réforme a aussi revu le fonctionnement du CPF (Compte personnel de formation), désormais monétisé et utilisable librement par chaque salarié via une application. Cela a engendré un boom de formations, avec en corolaire un démarchage abusif en masse et des fraudes.

Autre gros morceau avec la réforme de l'assurance chômage, l'une des plus contestées du quinquennat. Présentée en juillet 2019, elle connaît un parcours chaotique: son application est reportée à plusieurs reprises du fait du Covid et de la bataille judiciaire acharnée des syndicats. Le très décrié nouveau calcul de l'allocation chômage, qui pénalise l'indemnisation des demandeurs d'emploi alternant périodes de travail et d'inactivité est entré en vigueur le 1er octobre. Ses effets, progressifs, n'ont pas encore été mesurés.

L'emploi: de bons chiffres malgré la crise

Avec un taux de chômage ramené à 7,4% au 4e trimestre 2021, contre 9,5% au début du quinquennat, le chef de l'Etat peut se targuer de s'approcher de son objectif d'atteindre 7% en 2022. La hausse provoquée par le Covid en 2020 - moins catastrophique que ce qui avait été un temps anticipé - a été effacée. Le taux de chômage est au plus bas depuis près de 15 ans.

Soutenus par le plan "un jeune, une solution", les 15-24 ans ont vu leur taux de chômage descendre à 15,9%, son plus bas niveau depuis... 1981 .

Evolution du chômage par tranche d'âge, en France hors-Mayotte depuis 1975, selon les données de l'Insee ( AFP /  )

Evolution du chômage par tranche d'âge, en France hors-Mayotte depuis 1975, selon les données de l'Insee ( AFP / )

Mais le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en incluant l'activité réduite (catégories A, B et C), reste élevé à 5,659 millions. Et les demandeurs d'emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) représentent 49,6% du total.

Retraites: le "système universel" attendra

Seule promesse tenue en la matière, le minimum vieillesse a bien été augmenté de 100 euros par mois: l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) est en effet passée de 803,20 euros en 2017 à 903,20 euros en 2020 et s'établit désormais à 916,78 euros.

En revanche, le grand projet présidentiel d'un "système universel" - censé remplacer la quarantaine de régimes existants - n'a pas survécu au Covid. Après des semaines de grèves et de manifestations, le projet de loi voté au forceps du 49-3 début mars 2020 a aussitôt été "suspendu" et jamais remis sur le métier.

Et pour cause: Emmanuel Macron a renoncé à maintenir l'âge légal de départ à 62 ans et souhaite désormais le repousser à 65 ans, tout en supprimant au passage les régimes spéciaux de la RATP, d'EDF et des sénateurs. Pour contrebalancer, il promet une pension minimum de 1.100 euros pour une carrière complète.

Soit peu ou prou ce qu'il a accordé aux agriculteurs (85% du Smic) et à leurs "conjoints collaborateurs", revalorisés à quelques mois des élections, en reprenant à son compte deux propositions de loi du député communiste André Chassaigne. Pour mieux cultiver son bilan.

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11 commentaires

  • 17 mars 11:15

    bilan devastateur pour le pays alors reconduire un tel candidat pour 5 ans merci...j'ai pas envie de voir le pays un peu plus dégradé qu'il ne l'est déjà. Avec macron on court a la cata totale. Regardez plutot du coté Pécresse qui propose des réformes réalistes et réalisables. Tout le reste c'est un tas de...


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