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Retraites : "Augmenter l'âge de départ, c'est aggraver le chômage aux deux extrémités de la vie active", estime LFI
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/03/2022 à 12:05

Adrien Quatennens, député LFI de la 1ère circonscription du Nord ( AFP / SEBASTIEN SALOM-GOMIS )

Adrien Quatennens, député LFI de la 1ère circonscription du Nord ( AFP / SEBASTIEN SALOM-GOMIS )

"A 62 ans, un quart des plus pauvres sont déjà morts. Entre un cadre et un ouvrier, c'est six années d'écart d'espérance de vie", a souligné Adrien Quatennens, député LFI de la 1ère circonscription du Nord, sur LCI ce lundi 21 mars.

Selon son programme, le président-candidat Emmanuel Macron souhaite repousser l'âge légal de départ de 62 à 65 ans. Une proposition qui prévoit toutefois de maintenir un départ anticipé pour les "carrières longues", dont plus de 125.000 nouveaux retraités ont bénéficié en 2021.

La France Insoumise et son candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon proposent un âge légal de départ à la retraite à 60 ans pour tous, à condition d'avoir 40 annuités. Son financement "n'est pas très compliqué en réalité", a assuré Adrien Quatennens, député LFI de la 1ère circonscription du Nord, sur LCI ce lundi 21 mars.

"La productivité a beaucoup augmenté. On produit toujours plus de richesses avec moins de travail humain. Pourtant, ni le salaire a augmenté en proportion, ni le travail a diminué", a-t-il souligné. "Depuis 10 ans en France, l'espérance de vie en bonne santé stagne . A 62 ans, un quart des plus pauvres sont déjà morts. Entre un cadre et un ouvrier, c'est six années d'écart d'espérance de vie. Entre les 5% les plus pauvres et les 5% les plus riches, c'est 13 années d'écart d'espérance de vie ", a constaté le député LFI.

Puis de mettre en garde : selon lui, "augmenter l'âge de départ à la retraite, c'est aggraver le chômage aux deux extrémités de la vie active ; le chômage des seniors - lorsque vous économisez dans les caisses de retraite vous allez le mettre dans les caisses du chômage -, et le chômage des jeunes, qui peinent à s'insérer dans la vie active."

" Ca n'a rien d'intelligent . Quand monsieur Macron vous dit qu'il faut travailler plus, en fait il vous dit : 'Je n'ai pas l'intention de mieux répartir la valeur produit'", a-t-il résumé Adrien Quatennens.

Une réforme "moins chamboule-tout"

La nouvelle réforme des retraites proposée par Emmanuel Macron sera "moins chamboule-tout" que celle de 2020, "trop anxiogène" , a promis le président-candidat vendredi à Pau. "Le système universel, ça changeait trop les règles", a-t-il reconnu lors d'une rencontre avec des lecteurs de Sud-Ouest et de la République des Pyrénées sur une dizaine de thèmes - santé, climat, délocalisations, pouvoir d'achat...

L'une des différences sera de ne pas modifier la période de référence sur laquelle est calculée la retraite des fonctionnaires (les six derniers mois), alors que le projet de 2020 prévoyait d'unifier les règles avec celles des salariés du privé (les 25 meilleures années), a-t-il expliqué.

Il a jugé souhaitable d'avoir "la même période de référence pour tous, mais ce n'est pas accepté. Ca troublait trop les esprits. Les gens se sont habitués à cette période de référence donc ça on ne le change pas ", a répondu Emmanuel Macron, qui espère cependant "mener ce chantier en parallèle mais en préservant le consensus".

Les retraites vont mieux, même sans réforme

Selon la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), même sans réforme, l'âge moyen de départ en retraite, qui avait stagné en 2020, est reparti à la hausse l'an dernier, augmentant légèrement à 62,9 ans .

L'âge de la retraite s'est ainsi établi à 62,9 ans en moyenne pour les quelque 650.000 nouveaux pensionnés "de droit direct" (hors réversions) du régime général, selon les derniers chiffres publiés par la Cnav. En 2020, comme en 2019, cet âge moyen était de 62,8 ans, avec des effectifs à peine plus nombreux.

La tendance à l'œuvre depuis 2007 se poursuit donc : en quatorze ans, l'âge moyen de départ a progressé de 2 ans , avec des accélérations brutales sous la présidence de Nicolas Sarkozy, puis une progression au ralenti sous François Hollande et Emmanuel Macron, entrecoupées de plusieurs stagnations (2010, 2013, 2016 et 2020).

15 commentaires

  • 21 mars 20:30

    Pourquoi l'on me censure, quand je dis que monsieur quatennens dit vrai ?cela plaît pas,alors je suis dans le vrai


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