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Reprise d'Ascometal: le site de Hagondange bloqué par des salariés
information fournie par Boursorama avec AFP 27/05/2024 à 17:51

Une cinquantaine d'employés du site d'Ascometal à Hagondange (Moselle) bloquent lundi l'accès à l'entreprise, à quelques jours du jugement du tribunal de Strasbourg sur les offres de reprise du groupe sidérurgique, mis en vente par Swiss Steel.

( AFP / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN )

( AFP / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN )

Le blocage, effectif depuis midi, a été voté pour 24 heures et la tenue mardi à la mi-journée d'un "CSE extraordinaire", a expliqué à l'AFP David Grosse, technicien de maintenance. "On laisse rentrer tout ce qui est camions d'approvisionnement, mais tout ce qui est expédition, il n'y a rien qui rentre, rien qui sort."

"On est toujours dans le flou, on ne sait pas si (l'italien Acciaierie) Venete nous reprend", a ajouté M. Grosse, en référence au communiqué pessimiste diffusé samedi par le groupe transalpin.

Venete, qui avait déjà retiré une première offre fin mars, n'a pas annoncé clairement sa volonté de se désengager de la reprise des sites de production d'Hagondange, de Custines (Meurthe-et-Moselle) et du Marais (Loire), ainsi que du Centre de recherche sur les aciers spéciaux (Creas) à Hagondange. Mais il dit avoir "dû faire part aux administrateurs judiciaires du groupe Ascometal du fait que les conditions prévues par son offre n'étaient pas satisfaites".

L'un des points d'achoppement concerne le financement du désamiantage et du dépoussiérage du site d'Hagondange: le groupe italien souhaite que les frais de dépollution soient pris en charge par l'actionnaire actuel d'Ascometal.

"Tant que cette condition essentielle ne sera pas satisfaite, les travaux qui étaient en cours jusqu'à présent avec les différents acteurs du dossier (...) sur les autres conditions, dont certaines modalités financières, de la reprise n'ont, malheureusement, aucune chance d'aboutir", prévient Venete.

"L'Etat doit prendre ses responsabilités", a estimé Gazi Yildiz, secrétaire de la CGT Ascometal, évoquant l'envoi prochain d'une lettre à Emmanuel Macron pour "demander à le rencontrer".

"Le timing est très serré. La date limite pour l'amélioration des offres, c'est ce soir (lundi) à 23H59. Est-ce qu'il y a quelque chose qui sera fait? J'ai un doute. Mais on demande à l'Etat de prendre ses engagements" et "de prendre en charge les 11 millions d'euros" que doit coûter la dépollution, a déclaré M. Yildiz.

"Si Venete, ça ne se fait pas, c'est la liquidation". "630 emplois directs (...) sont concernés."

Six offres de reprise d'Ascometal France ont été déposées au total devant le tribunal de commerce de Strasbourg qui doit trancher jeudi.

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